La visite en Tunisie de Giorgia Meloni, présidente du conseil des ministres italien, a été un énième dialogue de sourds et un épisode supplémentaire d'incompréhension avec nos partenaires étrangers.
Tout dans la physionomie de la responsable italienne dénotait la déception, la confusion et l’abattement.
Les propos grandiloquents et l’absence tragique d’une vision concrète de sortie de crise aussi bien à l'intérieur que sur le plan régional semblent être venus à bout du talent diplomatique assez limité de Meloni qui n’a trouvé pour issue à sa visite infructueuse que de promettre de revenir en Tunisie avec le faucon ultra atlantiste Ursula Von Der Leyen, actuelle présidente pro-américaine de l’Union Européenne et candidate de taille pour la succession du norvégien Jens Stoltenberg à la tête de l’OTAN.
Il faut se rendre à l'évidence que la carte de la migration illégale peut donner un nombre limité de concessions et que dans la partie de poker géostratégique qui se joue en Europe et dans le bassin méditerranéen, la Tunisie, actuellement empêtrée dans une grave crise économique aux retombées sociales et sécuritaires potentiellement dévastatrices, n’a pas les moyens du bras de fer que certains donquichottes de quatre sous rêvent d’engager avec l’Europe et l’OTAN.
En dépit des envolées lyriques et des transes pseudo patriotiques de quelques exaltés, les solutions ne sont pas tant des diktats étrangers qu’un retour à la science économique la plus élémentaire de création et de répartition de la richesse plutôt que le nivellement par le bas et la généralisation de la pauvreté, de l’endettement et de la mendicité.