L'opération “déluge d’Al Aqsa” a une double facette. Elle reflète de par son audace, ses moyens et son exécution, avec toutes leurs ramifications internationales, un changement géostratégique profond sur la scène internationale puis celle d’une redistribution des cartes au Moyen Orient et même au-delà.
Si la résistance palestinienne a marqué des points en remettant la question palestinienne qui était en voie de marginalisation, au centre de la paix et de la stabilité au Moyen Orient, le premier perdant est la droite israélienne et les accords d’Abraham qui nécessitent de la part des pays arabes qui s’y sont engagés et ceux qui attendent la première occasion pour faire le saut, de revoir leurs calculs et de réévaluer l'équation coûts et bénéfices d’une telle entreprise.
Faute d’un processus de paix crédible, impartial et équitable, les pays arabes qui se sont aventurés dans un processus de normalisation à sens unique avec un état d'Israël de plus en plus intransigeant et en marge de la légalité internationale, vont se trouver dans une situation très délicate vis à vis de leurs peuples et de l’histoire.
Il reste à espérer que les voix de la raison de tout bord feront valoir les avantages de la paix et de la coexistence pacifique plutôt que le langage du fer et du feu qui ne mène qu'aux tragédies et à la destruction mutuelle.