La liberté demeure toujours un sujet très passionnant, qui intéresse tout le monde, y compris le peuple tunisien. Ainsi, au cours des activités du club de français, les élèves du lycée de Bouargoub ont eu une rencontre avec trois membres du journal électronique Les Semeurs : MM Chiheb Boughedir, Imed Azali et Saïd Jendoubi, qui ont accepté notre invitation et qui se sont mis à notre disposition pour nous offrir la possibilité de débattre de cette valeur dans la salle de projection, et en présence d’administrateurs, de professeurs.
Le débat s’est effectué toute la séance autour de cette valeur, à savoir la liberté : que signifie être libre ? La liberté est-elle absolue ? Quelles en sont les limites ? Comment peut-on jouir de l-a liberté ? Quel rapport a-t-elle avec la notion de citoyenneté, de respect, de droit et devoir ?
Ce que l’on a constaté c’est que les définitions qu’on a données à la liberté restent toutes subjectives ; chacun voit cette valeur à sa manière, et on n’a pas pu lui donner un sens précis. Mais tout le monde était d’accord qu’elle est fondamentale, nécessaire pour la dignité humaine, d’ailleurs Dieu a créé l’homme libre ; il a alors le droit d’être libre de penser, de croire, de s’habiller, comme bon lui semble, mais à condition de ne pas dépasser les limites. Si le sens la liberté varie d’une personne à une autre, on sait bien qu’elle n’est jamais absolue, en effet, elle est relative et réglementée par les lois et marquée par les habitudes et les coutumes, la religion aussi, toutefois, la raison reste le meilleur garant pour jouir de cette valeur.
Certains des intervenants ont insisté sur le respect comme gage pour bénéficier de la liberté, et permettre aux autres d’en profiter, tout en commençant par soi-même, c’est-à dire exiger de prime abord cela de soi-même, puis réclamer des autres d’être de même. Par conséquent, cette quête nécessite une prise de conscience, une sorte d’honnêteté, de reconnaissance de l’autre, avec ses différences, notamment, son mode de penser, de se tenir, de se coiffer, etc. Ainsi, on est amené à condamner toute forme de violence, d’intolérance, et d’être cultivé, car beaucoup de crimes, de guerres même, ont été conduits au nom de la liberté ; le terrorisme, par exemple, est défendu en majeure partie par ceux qui ne comprennent pas la liberté.
D’ailleurs la révolution tunisienne, celle de la liberté et de la dignité s’est déroulé dans cet esprit ; le citoyen a aspiré à l’affranchissement, ce qui prouve sa culture, sa détermination à accéder à cet état libre, le peuple a revendiqué ce droit sacré, qu’il vient d’obtenir, mais du travail encore au niveau des mentalités, des habitudes, etc. doit être poursuivi.
Sans conteste, depuis des siècles déjà, l’Islam nous invite à supprimer l’esclavage, les inégalités, l’injustice ; alors tout le monde a le devoir de réclamer la liberté, de faire en sorte que chacun en bénéficie, et de varier les manifestations qui montrent qu’on est libre, et que l’autre l’est aussi, de la même façon, instaurant de la sorte un climat où le vivre ensemble peut être réalisée.
Mouna Khribich:Élève de 2èmes lettres (Lycée Bouargoub)