TUNISIE : L’ODEUR DU SANG

Photo

LA RESISTANCE POPULAIRE AU JIHADISME N’INTERESSE PAS LES EXPERTS ET LES CHERCHEURS EUROPEENS.

Alors que les journalistes et chercheurs experts en jihadologie (paraît-il que c’est une nouvelle science !?) ne cessent de prophétiser le bouleversement des frontières du monde arabe et l’hégémonie du prétendu « Etat islamique », la Tunisie a offert un cas de résistance populaire au jihadisme par une mobilisation assez exceptionnelle de ses citoyens ordinaires. Loin de les voir comme des « libérateurs », la population de Ben Guerdane (sud tunisien) a très majoritairement refusé de se soumettre au joug des jihadistes.

Il est vrai que cette résistance populaire vient contredire toutes les analyses des jihadologues européens qui ne cessent de conforter la représentation de peuples arabes prêts à basculer dans les bras des émirs de Daech. Selon ces jihadologues, après le nationalisme arabe et l’islamisme, le jihadisme serait devenu la nouvelle utopie et l’idéologie mobilisatrice des peuples de la région. En somme, les capacités créatives des peuples arabes se voient réduites à leurs pulsions mortifères.

Face à ces tristes prophéties néo-orientalistes, la Tunisie a offert un cas bien concret de résistance populaire au jihadisme qui s’est manifesté par le refus très net d’une population locale de tomber sous le joug de groupes islamo-terroristes

Mais cet exemple de « résistance populaire » au jihadisme ne semble pas beaucoup passionner les jihadologues en herbe qui continuent de fantasmer sur « l’Etat islamique » comme figure pure de leur prophétie orientaliste.

A croire que la seule chose qui attire les jihadologues en Tunisie, c’est l’odeur du sang. Les mobilisations pacifiques d’une population pour tourner définitivement la page de la dictature et construire la première démocratie du monde arabe, ça ne les intéresse pas beaucoup !

Il est triste de constater que le monde arabe ne retient l’attention de nombre d’experts et de chercheurs européens que dans les cas de violence radicale. Le choix pour une démocratie radicale, ça ne les interpelle pas ou, pire, ils n’en veulent pas !

Commentaires - تعليقات
Pas de commentaires - لا توجد تعليقات