Daech ne prend pied (davantage qu'à la périphérie extrême des sociétés) que comme un pis aller lorsque (comme en Irak, Syrie, Libye, Yémen, Mali) sévit un blocage institutionnel tel qu'il aboutit à un absolu déni de représentation d'une partie de la population.
A l'échelle arabe, la Tunisie représente aujourd'hui, quelles que soient les limites de son ouverture politique en cours, l'extrême opposé de ce type de configuration.
Le rejet populaire anti Daech qui s'est manifesté à Ben Guerdane (proche de ce qui s'est passé récemment d'ailleurs dans plusieurs villes libyennes) confirme une évidence parfois méconnue et donc essentielle à rappeler : dans cette région du monde lorsqu'elles peuvent exprimer librement leur choix, les sociétés ne mettent jamais le curseur sur les extrêmes…