Ramadhan approche à grand pas.

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Si l’on y ajoute septembre, ce seront quatre mois de répit pour l’exécutif sous forme de dyarchie, qui gouverne le pays.

Il est donc à espérer, que ce temps sera mis à profit pour réfléchir en profondeur, et se poser quelques questions de bon aloi.

A Carthage comme à la Kasbah.

Pourquoi un gouvernement qui repose sur un parti (Nidaa) scindé en deux n’est pas remis en question ?

Comment se fait-il qu’une coalition entichée de deux petits partis dont l’un (UPL) n’en finit pas de se déchirer et l’autre (Afek) qui passe le plus clair de son temps à repenser sa structuration tient-elle encore ?

Pourquoi cette majorité, si confortable au lendemain des législatives d’octobre 2014, est devenue si ténue aujourd’hui ? Et continue, l’air de rien, à diriger le pays (si le mot diriger a encore un sens) ?

Comment est-ce que son centre de gravité qui ne s’articule plus autour du trio, désigné sous l’étiquette, “libérale-sociale-affairiste” Nidaa-UPL-Afek, a été capté par l’emprise d’Ennahdha sans que cela ne se traduise dans la recomposition du gouvernement actuel ? Autrement dit, qu’Ennahdha continue tranquillement à préserver cette majorité contre un seul portefeuille ministériel.

N’est ce pas démocratiquement malsain et insalubre, en regard du rapport de forces politique actuel, de persister à ne lui octroyer qu’un seul ministère (emploi) alors que les deux autres partis cités, en ont chacun trois ?

Et, qui plus est, ne sont pas déterminants dans le jeu politique qui se dessine.

Aussi, au nom de quel sophisme politique, l’Upl avec ses 14 députés et Afek avec ses 8 députés détiennent 3 ministères alors que Ennahdha fort de ses 69 députés n’en a qu’un ?

Maintenant qu’Ennahdha est devenue un “partenaire stratégique” pour les uns et les autres, pourquoi lui laisser le privilège tactique de se dissimuler derrière cet étiage en trompe-l’œil ?

La rentrée automnale après ce long intermède politique, ne serait-elle pas le moment idéal de la contraindre à prendre ses responsabilités en l’incitant à assumer quelques portefeuilles ministériels en plus ?

Perspective des élections municipales, oblige..

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