Pour un juste retour aux sources, je relate des faits qui m’ont fait revenir à cette visite historique du mois de Janvier 2010. C’était samedi dernier, en face de la colline de Byrsa, à côté d’un stade, dans un périmètre carré de la cité Mohamed Ali, lors d’une visite accomplie à une équipe d’archéologues allemands qui faisaient des recherches sur un terrain vague depuis quelques semaines, ce qui leur a fait découvrir le cirque romain avec des marches qui y mènent à une sorte de gradins et des loges attenantes, que je me suis rappelé la visite –événement d’il ya un peu plus de cinq ans !
Sur ma table de chevet, je garde toujours la photo en carte postale du jeune homme de Byrsa, reconstitué et rhabillé selon une idée-modèle du type de reconstruction du personnage de l’époque. Une exposition, organisée par le Ministère de la Culture et L’Institut de préservation du patrimoine, qui s’est déroulée au Musée National de Carthage d’Octobre 2010 à Mars 2011 et qui a fait presque le tour du monde.
Le résultat de la recomposition du personnage est quasiment réussie :le visage lisse et détendu, la chevelure souple et bouclée, le menton ferme, la bouche bien dessinée et les lèvres minces, le nez busqué et les narines dilatées, les yeux clairs et grands ouverts sur le monde, le cou mince et dégagé. Cette tête imposante et déterminée s’allie à un corps imposant et musclé, un pendentif autour du cou et une ample robe à manches courtes et bordée de rouge aux lisières qui descend jusqu’aux genoux, aux pieds des sandales marron tressées en forme de lanières.
L’ensemble de la reconstruction du personnage est une tâche réussie, qui a nécessité beaucoup de temps et d’efforts. On le voit trônant debout avec splendeur et majesté au milieu d’une des salles souterraines du célèbre musée de Carthage. La légende historique suppose que ce personnage qui a vécu à Carthage au sixième siècle avant Jésus-Christ, a été entièrement recomposé et remodelé, morceau par morceau, organe par organe...Et la découverte de la tombe de ce « Jeune homme » s’est faite , après maintes recherches, sur la rive sud de la Colline de Byrsa.
Elisabeth Daynes est considérée comme la spécialiste notoire, à l’échelle mondiale, dans la reconstruction des corps-squelettes à partir des pierres , des pièces et des roches, et cette activité est désignée sous l’appellation de l’art de la Dermoplastie. Effectivement, il lui est arrivé précédemment dans son atelier parisien d’avoir reconstruit un grand nombre de créatures humaines d’une manière identique, affolante et étonnante !Dont la création connue sous L’homme de Neandertal et Lucy , ainsi que Madame Flores, la petite de taille , le portrait du Pharaon Toutankhamon, etc. Ces dernières réalisations ont eu un immense succès à travers le monde entier.
. Il s’avère ainsi que la reconstruction du « jeune homme de Carthage » de nouveau est une heureuse initiative qui permet aux spécialistes en la matière et au grand public des visiteurs tunisiens et étrangers , de contempler l’ossature et l’apparence physique d’un de nos premiers ancêtres Carthaginois.
Heureux accomplissement qui favorise l’intérêt de se pencher sur nos origines structurelles humaines et de drainer une foule de gens à l’esprit curieux, inventif et créatif. Ce fut il y a un peu plus de cinq ans, une visite guidée des plus réussies parmi les pièces et les couloirs remplis de trésors rarissimes et de richesses antiques du musée de Carthage.