Essid, semble plus coriace que prévu.

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Il ne veut pas d'une simple audience devant une commission à l'ARP. Pour lui, cela prendra des allures d'une comparution.

Ce qu'il veut, c'est un débat au grand jour. En assemblée plénière, en sa qualité de Chef du gouvernement sortant, escorté de tous ses membres. Séance qui devra être ponctuée d'un vote de confiance (qu'il n'aura pas, bien entendu).

Les partis de la coalition vont donc devoir voter contre un gouvernement qu'ils ont investi il y a 18 mois et dont font partie plusieurs des leurs.

Une majorité politique qui va voter contre ... elle-même. Mieux encore, qui va se renverser soi-même !!! …

Ennahdha n'ayant qu'un ministre échappera au ridicule de la situation. De plus, elle a déjà pris les devants en nommant son représentant au gouvernement, nouveau secrétaire général de son mouvement.

Mais que dire de Nida (8) Afek (3) et l'UPL (2) ? Lesquels ont des ministres qui n'ont qu'une envie : celle de faire partie du prochain gouvernement.

Ambiance…

Le ministre du (sous)-développement et du (dés)investissement sur une radio de la place :

Question :

"Comment jugez-vous le bilan du gouvernement Essid ?"

Réponse :

"À vrai dire, il ne faut pas parler d'échec de ce gouvernement".

Observation :

Soit, mais alors pourquoi on veut virer son chef et pourquoi a-t-il largement participé à cette manœuvre ?

Question :

"Est-ce que vous accompagnerez Essid lors de son passage à l'ARP voulu à son initiative" ?

Réponse :

"Je respecte sa démarche même si je ne suis pas d'accord, et quant au fait de l'accompagner ou pas, j'en discuterais avec mon parti".

Observation :

Il n'a pas eu ces scrupules lorsqu'il se rendait inlassablement aux récentes réunions de Carthage pour ... virer Essid.

Moralité :

Courage fuyons !!!

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