J'ai parfois le sentiment quand j'observe l’évolution de la société française ces dix dernières années qu’il vaut mieux être un chien qu’une femme voilée. Plusieurs dizaines de municipalités ont créé des plages spécialement pour « la race canine », alors que simultanément des dizaines de maires souhaitent les interdire à des êtres humains.
Dans ma région PACA (Provence Alpes Côte d'Azur), il y aurait 78 plages autorisées aux chiens. C'est aussi dans cette même région, que de nombreux élus rêvent d'interdire leurs plages aux femmes voilées.
En écrivant la « Nouvelle islamophobie » en 2003, je n’aurais jamais imaginé qu’on en arriverait à une telle bêtise xénophobe, créé de toutes pièces par des élus qui se prétendent pourtant « démocrates » et « républicains ».
Au début des années 2000, j’avais diagnostiqué une islamophobie rampante et latente. Force est de constater qu’il est devenue frappante et éclatante, reprise en chœur au plus au niveau de l’Etat, où un Premier ministre socialiste tient exactement le même discours que la pasionaria d’extrême droite, fille de son père, Marine Le Pen.
A quand des pancartes aux abords de nos belles plages françaises « Autorisé aux chiens mais interdit aux femmes voilés et aux Roms ! » ?
Ça ne saurait tarder. La réalité dépasse parfois la fiction.