Le budget de la Présidence de la République augmente de 12%...Austérité dites-vous ?

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Les experts et bonimenteurs ne pipent mot, c’est motus et bouche cousue, eux qui jadis étaient si volubiles, si pointilleux, si cartésiens, si férus des chiffres et des dépenses de la Présidence de la République, au point où ils passaient au crible fin les registres comptables de l’honorable institution !

J’entends encore leurs cris d’orfraie quand l’ancien Président de la République, Monsieur Moncef Marzouki, se déplaçait en avion et en visite officielle, presque en low cost et déguisé en immigré mexicain, rappelant les kilomètres parcourus, la quantité de kérosène utilisée, ce gaspillage insoutenable dont se rendait coupable un Président dont les voyages à l’étranger étaient moqués et houspillés par ces économistes du dernier quart d’heure.

Peut-être souhaitaient-ils que le président voyageât à dos d’âne, en auto-stop ou à vélo, ou mieux encore, qu’il restât cloitré à Carthage ?

L’un d’entre-eux, le plus téméraire en matière de mensonges et farces et attrapes est allé jusqu’à inventer cette histoire burlesque de daurades à la veille des élections présidentielles, prestement relayée par les officines mauves et promptement avalée par les éternels mangeurs de couleuvres. Il s’est avéré après, que c’était une galéjade, entre-temps, les naïfs ont mordu à l’hameçon !!!

Comme les chiffres sont têtus, nous allons procéder à une comparaison :


• Budget de la Présidence de la République (Période Marzouki) : Oscille entre 75 et 80 milliards.

• Budget de la Présidence de la République (Mandat Béji Caïd Essebsi) : on passe de 83 milliards alloués en 2015 au 108 milliards prévus pour l’exercice 2017.Soit une hausse de 25 milliards…

Nous ne doutons pas que les Robespierre des finances et leurs acolytes, trouveront quelques bons motifs pour justifier cette augmentation dont le prestige de l’Etat et toutes les dépenses nécessaires pour le restaurer après que Monsieur Marzouki eut négligé l’apparat et les ors de la République, négligences dues à son saint ermitage et à une inclinaison à la vie d’ascète caractérisée par les privations et l’abstinence !!!

Or, cette frugalité pourtant si vertueuse en période de crise et de disette est contraire aux us et coutumes de la maison « Caïd Essebsi » réputée pour son penchant immodéré pour la boustifaille, les mets délicieux et exotiques, le luxe, les caprices extravagants, les festivités, les banquets, les ripailles…

Oserait-on comparer le train de vie d’un « beldi » habitué aux mondanités à celui d’un campagnard, certes lettré et intègre, mais si rustre qu’il horripile par son inélégance et son mépris du standing le cénacle de la jet-set ? Quelle indécence !!! Ce qui compte, c’est « la plume » (traduction littérale du dialecte tunisien), et Si Béji en est pourvue, la classe !!! De plume, il en a tant et si bien qu’on le prendrait aisément pour un paon !!!

Alors et en dépit de la crise et des oracles, personne ne soupçonnera Monsieur Béji Caïd Essebsi de gaspiller les deniers publics, d’autant plus qu’il a une smala à entretenir, des bouches à nourrir, des courtisans à vêtir, une vieillesse à rabibocher et une foule de conseillers à payer !!!

Le tort de Monsieur Marzouki est d’avoir servi au lieu de se servir, or, une certaine Tunisie n’aime ni la rigueur ni la probité !!!

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