Depuis la victoire de Nidaa il y a tout un microcosme qui gravite autour du pouvoir et occupe, sans aucun apport ni intérêt, la place publique. Ils vivent des nouvelles rentes de situation que leur procure leur proximité avec le pouvoir politique.
Je ne parle pas des postes politiques et surtout diplomatiques qui ont été distribués selon les affinités et le zèle exhibés lors de la campagne du vote utile, mais de ces personnages qui occupent l’espace médiatique et mondain sans dépasser le stade parasitaire.
Les confiner dans ces espaces est à la limite tolérable tant qu’ils ne touchent pas à l’image et l’intérêt nationaux. Mais le danger est que, pour les récompenser de leurs dévouements, on leur confie une charge, une mission ou une responsabilité qui peut déteindre sur l’image du pays pour laquelle on ne cesse de dépenser énormément de devises.
Confier l’organisation des JCC à Brahim Ltaïef, dont la dernière performance cinématographique est un long métrage au titre évocateur de « Hiz ya Wiz », est la preuve des pratiques népotiques, de copinage, et de mauvaise gestion des deniers publics.
Faute de pouvoir le nommer ministre, ambassadeur ou PDG, on lui confie l’organisation de la plus prestigieuse manifestation culturelle du pays et un budget qui lui permet de se payer un salaire de ministre et de se déplacer chaque année au festival de Cannes en se faisant accompagner par les copains. Ces derniers ne manquent pas non plus de faire sa promotion en l’invitant à leurs plateaux télé ou soirées de promotion. C’est que dans ce milieu on est solidaire et on opère en bande.
En voulant imiter le festival de Cannes il a fait sombrer le plus important festival arabo-africain dans le ridicule, le vulgaire et le bling-bling. Tout ce qu’il a réussi à faire, c’est détruire tout le charme et la magie des JCC et indisposer nos amis Algériens.
Heureusement qu’il s’est racheté en accordant un Tanit d’or à un des meilleurs comédiens des 90 dernières années.