Les minus et les demi-portions..

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J'ai découvert hier qu'un bourreau n'est pas seulement le con de service, la brute dégénérée d'un système, mais qu'il pouvait sévir sous les traits du citoyen lambda.., aussi bien celui qui traîne ses gosses au manège le samedi après-midi et caracole son caddy dans les rayons d'un super marché, que celui ou celle qui a pignon sur rue…

J'ai découvert qu’être bourreau est un état d’esprit, peut-être même au risque de choquer les généticiens, une prédisposition génétique, comme le diabète ou la tension artérielle..!!..J'ai découvert que nous pouvons naître monstre, ou ahuri à vie, ou tête à claques…

Que certains n'ont gardé de leur passage dans les écoles, lycées, facultés que leurs pantalons ou jupes usés sur les bancs de ces derniers…
J'ai constaté, encore une fois et probablement pas la dernière, que l’empathie, la compassion sont des battages de campagne, au même titre que les pubs pour le dentifrice ou les lingettes...Dont nous usons quand bon nous semble…

J'ai appris à quel point la haine et la rancune pouvaient avilir et tuméfier un cœur...A quel point, on pouvait exceller dans la dénégation et la délectation morbide qu'ont certains d'étaler cela…

Le Chili d'après Pinochet , la Grèce d'après les colonels , L' Espagne d'après Franco , L' Argentine d'après la junte militaire , l'ère poststalinienne dans l'ex-URSS ,les procès de Nuremberg...Tous ces pays ont vu , entendu , les témoignages insoutenables des victimes , tous ces pays ont su assumer et endosser leurs responsabilités..Ce que nous vivons chez nous n'est donc ni une première ni une exception…

Sachons, pour une fois cette fois-ci, être solidaires et se souvenir qu'une vie pulvérisée, ça n'arrive pas qu'aux autres…

Sachons faire la part des choses…

Autrement ce sont les choses qui s'en chargeront pour nous.

Merci à tous les intervenants qui avec dignité et pudeur ont eu le courage de venir revivre leur calvaire.

Merci à M. Sami Brahem et M. Gilbert Naccache qui ont eu l'un envers l'autre cette intelligence du cœur et de l'esprit qui fait défaut à nos polichinelles.

Une dernière chose: durant les cinq ou six années que j'ai passées dans cet espace qu'est facebook, j'ai toujours respecté l'avis d’autrui, je n'ai jamais usé d'un langage grossier envers personne et ce malgré toutes les insanités que certains m'ont " prodigué "…

Mais, aujourd’hui, j'ai bien envie de dire à ces minus : veuillez messieurs dames agréer mon non-respect le plus viscéral.


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