Les 7 magnifiques ont validé leur ticket pour la primaire du PS. Fabien Verdier et Gérard Filoche, écartés, ont les nerfs en pelote et le font savoir avec vigueur. Concernant Filoche, je me demande pourquoi il est en rogne, étant bien placé pour savoir que son parti (enfin, le dernier en date, puisqu’auparavant il a été communiste, trotskiste et que sais-je) n’est plus depuis longtemps que l’ombre d’un reflet.
Sont donc désignés pour nous mettre en pièces, taillant la bavette devant la bonnette, Jean-Luc Bennahmias : un vert de centre-gauche gravitant partout où il y a une place à prendre, faisant son possible pour que le siège lui moule bien les fesses.
Nous avons aussi, pour la parité homme-femme, madame Sylvia Pinel, présidente du Parti Radical de Gauche, sorte de petite boutique négociant son petit stock avec un maximum d’astuce.
Puis vient le gros du bataillon PS, chargé de défendre la Ligne Maginot pour stopper l’avancée de l’ennemi et les traumatismes laissés par un quinquennat désastreux. En ordre dispersé :
François De Rugy (EELV). Ne sachant plus où caser l’électron (écolo, puis socialo, puis vice-président de l’Assemblée nationale) on dira qu’il se représente plus qu’il ne représente la nature. Mais bon, il a son utilité dans le capharnaüm politique et un de plus, un de moins, quelle importance ?
Arnaud Montebourg. Que dire du bel Arnaud sinon qu’il est sur courant alternatif : un coup il veut nous obliger à consommer français, le coup suivant, puisque la France ne l’écoute pas, file aux Etats-Unis pour dispenser des cours de macroéconomie, jugeant la politique économique américaine plus intéressante que l'austérité de l’Europe dans sa version oligarque ! Il est de l’aile gauche du PS.
Benoît Hamon. Petit et valeureux soldat perdu en rase campagne, effeuillant la marguerite : un peu, beaucoup, à la folie, passionnément, pas du tout !
Vincent Peillon, homme intelligent empêtré, a débarqué dans les cinq dernières minutes pour, dit-il, défendre le bilan de Hollande et les valeurs de gauche ( ?!). Mais que vient-il faire dans cette galère ?...
Enfin, je le garde pour la fin, Manuel Valls. Coquelet monté sur ergot, méchant comme une teigne, soudain en paix avec soi, investi d’une mission d’intérêt public : supprimer le 49.3 dont il a par 6 fois fait usage. Une séance de fustigation publique pour lui apprendre les rudiments de la démocratie ? Peine perdue !
Si avec une telle brochette d’adversaires, quel qu’en soit le gagnant de la finale, François Fillon ne renonce pas à sa candidature, l’homme aux socquettes rouges est un inconscient !