Racisme et discriminations : les tares d'une société profondément malade !

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Nos discriminations (ou plutôt les leurs) sont nombreuses et variées: elles concernent aussi bien les noirs, que les femmes, que les personnes porteuses d'un handicap, que les plus infortunés, les plus vulnérables, les plus faibles parmi nous…

La plupart de ces discriminations ne sont pas assumées, elles sont, d’une manière sibylline, vulgairement dissimulées et sont transmises de père en fils et de mère en fille par le biais d'une sous-culture de fripons déguisée en valeurs de pacotille et en certitudes absconses tout bonnement mesquines.

Si par ailleurs le phénomène est devenu de plus en plus visible c'est parce qu'on a une minorité babillarde emmitouflée dans sa bêtise qui ne se gêne plus d'exprimer son mépris à l'égard de tout ce qui l'insupporte ou est différent d'elle.

L’agression odieuse à laquelle ont été exposés de jeunes congolais dans les rues de Tunis est symptomatique de cette déliquescence des valeurs que nous dénonçons depuis longtemps et qu’une voyoucratie immonde a inoculé à nos jeunes générations pendant une vingtaine d’années les jetant ainsi en pâture à la délinquance et au banditisme.

Que l’expression de cette nature violente ait comme exutoire le racisme ou Daech, ne change rien aux motifs qui ont conduit notre jeunesse à des formes de radicalisation et de fanatisme exécrables et partant dangereuses et nocives au vivre-ensemble.

Epiloguer et disserter sur l’absence de civisme chez les jeunes et les moins jeunes relève désormais des discours oiseux et quelque part bizarres, car si le ver est dans le fruit, c’est que l’Etat, l’institution familiale et l’institution scolaire y sont pour beaucoup dans ces prévarications morales dont nous subissons aujourd’hui les manifestations les plus outrancières.

Notre société est violente. Nous voyons la violence dans les paroles, les actes, la révolte, et la violence ne cesse de resurgir dans la brutalité des relations.

Ce qui nous guette, c’est le délitement total et définitif du lien social et le développement de haines et de rancœurs tenaces attisées par les conflits sociaux et les inégalités sociales et régionales.

C’est la société et ses contradictions, qui engendrent des violences, et plus le système est inique plus la violence s’accroit et s’amplifie nourrie en cela par un sentiment d’injustice implacable légitimant l’expansion de la violence.

Pour revenir à l’actualité amère, Ces faits honteux sont la traduction d'une inculture protéiforme générant violence et intolérance et dont personne ne semble se soucier bien que ça ne soit ni anodin ni épisodique.

Cessons d'être indulgent envers la bêtise humaine, nos silences sont plus atroces que leur sauvagerie débridée.

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