Peut-on être contre le terrorisme et pro Bachar ?

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Tous les politiciens, l’ensemble des journalistes, et des intellectuels Tunisiens se déclarent contre le terrorisme et contre Daech, Certains d’entre-eux sont cependant pro Bachar El Assad. Ils « l’ont visité » pour lui exprimer leur soutien ou compte le faire dans un proche avenir.

Partant de certains faits, la question de savoir s’il est logique de condamner le terrorisme et de soutenir Bachar semble légitime.

Rappelons brièvement quelqu’uns de ces faits ;

- Les contestations en Syrie ont commencé en mars 2011. Le régime Syrien y répondit dès le début d’une manière féroce en tirant sur les manifestants et en emprisonnant les jeunes activistes. 5000 morts, fin de 2011 selon l’ONU.

- Enlisement de la Syrie dans une guerre civile en 2012.

- L’Armée Syrienne libre n’a rien à voir avec Daech. Elle représente mieux le soulèvement de 2011 et s’oppose à la Dictature de Bachar Al-Assad

- L’Etat islamique (Daech), a pris part à la guerre en Syrie à partir du printemps 2013.

- Bachar Al-Assad comme Daech ont utilisé les armes chimiques et Bachar l’a fait en premier : D’après l’ONU les militaires syriens avaient répandu du gaz de chlore sur deux localités de la province d’Idlib (nord-ouest), à Talmenes le 21 avril 2014 et Sarmin le 16 mars 2015. De son côté, Daesh a utilisé du gaz moutarde à Marea (gouvernorat d’Alep, nord de la Syrie) le 21 août 2015.

- Dans un rapport publié aujourd’hui mardi 7 février, Amnesty International accuse les autorités syriennes d'avoir pendu des milliers de prisonniers, près de treize mille, lors d'exécutions de masse méthodiques depuis 2011, et d'avoir systématiquement torturé les détenus dans la prison militaire Saydnaya, près de Damas

Jusqu’au jour d’aujourd’hui les forces du régime Syrien (aidées notamment par la Russie) se livrent, à la commission de crimes de masse contre des civiles.

Pour résumer, j’oserais dire que le régime de Bachar est autant terroriste que Daech,

Par quelle logique on soutiendrait l’un et condamnerait l’autre.

La violence est à condamner quel que soit son auteur. De ce fait je n’arrive pas à comprendre comment peut-on être contre le terrorisme et pro Bachar ! Les tenants de la théorie du « moindre mal » estiment certainement mes propos naïfs, mais je soutiens que Bachar comme tous les dictateurs du monde musulmans sont les premiers responsables directs et indirects du dépit de certains de nos jeunes et de leur conversion vers l’extrémisme et le Jihad, donc, dans aucun cas ils ne peuvent être un « moindre mal ».

Cet aspect demeure peut-être difficile à percevoir, mais il est évident qu’on ne peut pas cautionner un dictateur qui dès le début a tiré sur des manifestants pacifiques.

Le terrorisme s’inscrit dans des enjeux multicritères : politiques, géostratégiques et économiques. Il me semble qu’il est difficile de comprendre tous ces enjeux. Même s’il est évident que le terrorisme est « une affaire » des grandes puissances, des lobbies de la grande finance et des vendeurs d’armes qui se disputent des points d’influence partout dans le monde.

Quand on pose la question de savoir quel est le rôle ou la stratégie des uns et des autres, nous nous trouvons dans l’impossibilité d’y répondre. D’autant plus qu’on ne sait plus qui est avec qui et qui est contre qui tellement les alliances sont mouvantes.

La confusion des informations et la prolifération de la désinformation amplifient l’incompréhension. Il est donc, facile de se dire contre le terrorisme mais il est difficile de détecter les vrais coupables et de trouver les solutions pour l’éradiquer.

En Tunisie beaucoup de désinformations circulent sur le conflit Syrien

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