Une histoire de prestataires de services…

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Hier, j’écoutais le ministre des collectivités locales et de l’environnement, Riadh Moakher, notre bon Docteur Jivago à ses heures perdues, qui délivrait son explication sur le fait que l’un de ses conseillers attitrés avait maille à partir avec la justice.

Il précisait que ce conseiller était lié au ministère qu’il dirige par un contrat de prestation de services et que “si celui-ci était confondu par celle-là, son contrat serait rompu”. Mieux qu’un discours, tout était dit dans ce constat lapidaire.

On reconnait ici la marque de fabrique d’Afek, emblématique parti du gouvernement d’union nationale, le cœur sur une main et le portefeuille sur l’autre. Et c’est bien là, le problème de nos institutions à l’ère des Chahed, Abdelkafi, Mouakher, Ben Gharbia, Ghdira et consorts.

L'Etat est de plus en plus noyauté par toutes sortes de prestataires, qui vont des consultants au grand jour aux conseillers de l’ombre. Tous liés par des "contrats de prestations de services”, se passant et se repassant allègrement grands marchés et petites conventions.

Des gens, pour la plupart, venus du secteur privé avec leur logiciel de rentabilité comme seul outil de réflexion et qui sous couvert de servir sont là pour se servir.

Bref, une variante de la "Haybet adawla" que nous a brillamment dissimulé Béji Caïd Essebsi durant sa campagne électorale…

Nouira doit s’en retourner dans sa tombe alors que Moalla doit en être bouche bée…

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