Le moindre mal c’est le mal en sursis

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Je ne voterai plus socialiste. Ni cette fois, ni jamais. La dernière fois que j’ai voté socialiste c’était pour François Hollande ou plus exactement contre Nicolas Sarkozy. Je me suis décidé la veille pour le lendemain, en me forçant la main. Je n’attendais rien du personnage. Ce fut pire.

Ce vote je me le suis reproché chaque jour durant 5 ans. Ma honte étant renforcée par le fait que je me sentais floué et que j’en étais complice. Il est moins douloureux au final d’affronter un ennemi désigné qu’un mauvais ami et pour le dire simplement, qu’un traître.

Car le traître non seulement abuse de votre bulletin mais en plus décrédibilise la notion même qu’il est censé défendre et châtre toute idée (en l’occurrence ici ) de Gauche.

Il tue l’espérance de toute alternative, la confisque, la galvaude.

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Je ne voterai en aucun cas Hamon donc. Le sigle PS me donnant des hauts le cœur. Et que ceux qui s’amusent à faire des additions Melenchon + Hamon + Jadot = 30%, ne se fassent aucune illusion. La politique n’étant pas de la comptabilité, les électeurs n’appartenant à personne, il n’y a aucune autre logique que la sienne propre.

Additionner des choux fleurs, des choux à la crème et des choux de Bruxelles ne correspond à aucun plat identifié, n’a rien de digeste et finit par foutre la gerbe.

Pour la nausée, j’ai déjà donné.

Je ne voterai donc ni pour le moins pire, ni pour le moindre mal, ni pour m’acheter du temps avant les méchants, ni en cédant au chantage du vote utile et de l’épouvantail FN rabatteur officiel à faire gober n’importe quoi.

Je voterai pour ma conviction. Pour la France Insoumise, pour cette vision d’ensemble appréhendant enfin ce siècle avec intelligence et lucidité. Qu’ensuite ce ne soit pas simple à imposer dans le rapport de forces, que le syndrome Tsipras guette et que dans tout pouvoir sommeille déjà l’abus de pouvoir est mon affaire. Je n’en suis pas dupe mais je préfère cette forme de réalisme utopique au pragmatisme apocalyptique.

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Non je ne voterai pas Hamon et rien de personnel. Il est juste pour moi urgentissime qu’en termes d’hygiène démocratique, son parti (et ses alliés), ses calculs pourris, ses misérables dérives, ses sales combines disparaissent, fassent place nette à une véritable alternative.

J’ai la conviction profonde que rien de nouveau ne repoussera sur les résidus d’une pseudo gauche dévoyée et corrompue.

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Et je laisse l’argument suprême et culpabilisant du : si vous ne votez pour une politique de merde avec les mêmes députés de merde vous aurez une politique de merde avec d’autres gens de merde et ce sera de votre faute - aux cuistres et aux outrecuidants.

Qu’ils aillent se faire cuire le cul.

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Oui terminé le coup du levier à faire avaler n’importe quel glissement vers le pire pour éviter le pire. Car à ce petit jeu de dérive permanente, on finira par vous expliquer un jour qu’il vaut mieux Jean Marine Lepen que Jean Marion Lepen.

Non, que l’on cesse de se raconter des histoires, de se mettre la tête dans le sable dans cette permanente fuite en avant. Oui, il faut accepter à un moment donné d’avoir le canon sur la tempe de regarder le type en face et de lui dire - vas y tire ! - pour retrouver sa liberté.

Mettre fin au chantage d’une manière ou d’une autre.

Oui il va falloir prendre le risque d’être confronté au pire et le plus tôt sera le mieux, avant qu’il ne se renforce encore, avant qu’il ne se dé-diabolise encore, maquillée comme une pute. Tant je pense qu’au final il est plus « raisonnable » d’affronter un fascisme sale bien identifié qu’un totalitarisme sournois, cool et sympa, qui ruse.

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Donc sans calculs, sans états d’âme, sans billard à deux bandes, sans tactique ni stratégie, je vote pour Mélenchon, au premier comme au second tour.

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Et sinon rien.

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