Abid Briki : démis avant de démissionner !!!

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Nidaa, par la voix de Hafedh Caïd Essebsi, déclare qu’il n’a pas été consulté pour le remaniement du jour. L’UGTT l’a aussi affirmé sur un ton emporté. Il n’y a aucune raison de ne pas les croire.

Mais Youssef Chahed est-il capable d’une telle démarche solitaire ?

Son passé ne plaide pas en faveur d’une telle audace. Il a sûrement consulté Béji Caïd Essebsi et Ennahdha pour un éventuel appui en les informant de toutes les données dont il dispose. La gronde populaire contre les manœuvres de l’UGTT ont facilité la décision.

Le changement de Briki, qui a déjà parlé d’un éventuel départ suite à une offre d’emploi d’une organisation internationale, résulte de deux événements :

- Il a rendu sa démission publique avant d’en discuter avec ses supérieurs et c’est une « faute» dans un système où on ne démissionne pas mais on se fait débarquer.

- Il a consulté les responsables de l’UGTT et a discuté avec eux de l’attitude à adopter dans cette crise, sans se référer à son chef. Ce qui peut être interprété comme trahison qu’il essaye de rejeter dans sa déclaration à Shems fm « j’ai grandi au sein de la centrale syndicale et personne ne peut m’ôter mon droit de la consulter ».

Youssef Chahed aurait pu attendre lundi pour laisser Briki déposer sa démission et annoncer un remaniement. Il a préféré prendre l’initiative et arrêter l’UGTT dans ses démonstrations de force. La centrale exerce des pressions sur le ministre de la fonction publique qui semble céder.

Les réunions des différents antagonistes, qui auront lieu demain dimanche, devront mieux expliquer cette manœuvre de samedi soir.

Le pire sera l’éclatement des accords de Carthage et de ce gouvernement d’unité nationale, …et la confrontation avec l’UGTT.

Puisse chacun raison garder, la Tunisie se passera volontiers de soubresauts surtout que l’espoir semble renaître.


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