Factuellement et sans justifications ni jugement de valeur, le Gouvernement des ''Technocrates'' destiné aux affaires courantes et l’organisation des élections, a pris en 2014 des décisions relativement rapides (en moins d’une année) et ayant le plus de conséquences difficilement gérables sur l’économie et les finances publiques :
(1) la recapitalisation des banques pesant lourd sur le budget de l’Etat sans voir les alternatives possibles et sans être suffisamment ‘’technocrates’’ pour publier les résultats de leur Audit,
(2) l’annulation du projet de loi portant création de l’AMC destinée à assainir les créances carbonisées détenues par les banques publiques envers le secteur touristique,
(3) la sortie sur le marché financier international au dernier quart d'heure de son mandat sans être dans les conditions de soutenabilité de la dette publique,
(4) le report et/ou l’annulation de la première version du code d’investissement dont les différences avec celle adoptée après 2 ans n’étaient pas significatives,
(5) adoption assez médiatisée de la réforme fiscale déjà quasiment achevée, sans la mettre en œuvre réellement…
Discours de Chahed :
Abstraction faite du caractère nécessairement politisé et donc inévitablement porteur de non-science du discours d'un chef de gouvernement, quand il soutient des propos portant "inexistence de solution(s) sauf par (ce qu’il aurait vu)…", ou "défiant les compétences nationales d'apporter des solutions…" à un problème surdéterminé dont l'Etat est théoriquement l'auteur principal, ceci serait de la ''myopie'' (concept connu en Economie politique) servant d’une réussite précipitamment annoncée d’un seul côté, surtout dans un environnement politique peu hostile…
Par ailleurs, stipuler "l'inexistence", outre le fait que c'est une tâche beaucoup plus difficile que celle de prouver ‘’l’existence’’, sans solliciter les dizaines de compétences de la place, serait frustrant pour une Elite tant marginalisée, et ne nous semble pas la meilleure approche de :
(1) poser correctement les problèmes épineux du pays rien que pour donner un sens au qualificatif ‘’ Union Nationale’’,
(2) promouvoir une image si négative des compétences nationales … surtout en Economie qui offre souvent des alternatives multiples de second rang (au moins) pour le même problème…
Il semble qu'un triple effort de communication, de grille de lecture et de pilotage serait recommandé dans ce contexte.