« Le Zaïm » et l’exil…

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Il y’a quelques temps Héla Ouardi a écrit un livre « Les derniers jours de Muhamed » où elle remettait en question beaucoup de faits se rapportant à la mort du prophète et aux réactions de ses compagnons.

Ce livre a été défendu bec et ongles par l’intelligentsia tunisienne au nom de la liberté d’expression, de conscience et surtout pour marquer des points …pensaient-ils.

Ces mêmes intellectuels sont révoltés que quelqu’un ose remettre en cause certaines vérités qu’on nous a serinées pendant soixante ans en ne laissant aucune place pour tout réexamen puisque même la « chlèqua » a été retrouvée et sanctifiée.

Ceux qui vénèrent, ou seulement admirent, Bourguiba doivent en premier lieu se prendre à ceux qui l’ont privé d’une fin de vie heureuse ou du moins sereine.
Un « zaïm », ayant été trente ans à la tête de son pays, mérite-il d’être si mal traité au crépuscule de sa vie ?

A un âge si avancé (84 ans) et d’une santé fragile, se retrouver isolé après avoir eu tous les honneurs et les pouvoirs, est digne des grandes tragédies.

Durant son exil de 23 ans, il aurait souhaité le dixième des déférences actuelles, une simple graine au lieu de toutes ces grappes…

Saluez sa mémoire au lieu de l’instrumentaliser...et cet appel est valable pour tous.

Chacun tient à son Histoire et jure qu’on ne peut réécrire l’Histoire…

Chacun accuse l’autre de vouloir diviser…

Entre-temps, le pays s’enlise dans ces guéguerres idéologiques.

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