Erdogan en choisissant la voie référendaire pour asseoir son pouvoir, espérait un plébiscite. Et bien, mal lui en a pris. Parce qu'en vérité, il a perdu ce soir... Vu le score très serré obtenu en faveur du oui à sa réforme constitutionnelle (aux alentours de 51%) c'est non seulement, le contraire d'un plébiscite mais surtout une victoire à la Pyrrhus. Qui de surcroît, sera contestée par l'opposition Turque pour fraude électorale.
Avec ce résultat étriqué, Il vient de donner à ses opposants des arguments inespérés pour lui contester sa propre légitimité électorale.
Fayçal Bekri
Au fait, question démocratie-dictature …
Ceux qui aiment Poutine et Bachar mais détestent Erdogan … de quoi souffrent-ils?
D’autres symptômes pour un meilleur diagnostic !!...
Ils ont applaudi la victoire de Trump, comptent sur Judy et Saïdane pour combler les déficits budgétaires et commerciaux, croient que les gènes arabes sont une tare attrapée depuis quatorze siècles, et qu’ils peuvent s’en débarrasser en allumant des cierges devant les résidences des ambassadeurs étrangers chaque fois qu’il y a un attentat…
Curieusement, ceux qui s’inquiètent pour la démocratie et le sort du pauvre peuple Turc, immature et n’ayant pas une élite aussi démocratique et cultivée que la nôtre, sont les mêmes qui appellent à des révisions constitutionnelles pour adopter, chez nous, un régime présidentiel mieux adapté à une meilleure et plus rapide prise de décisions et éviter les blocages politiques…
Malheureusement, les exportateurs des « Qloubs » blancs et creuseurs de déficits commerciaux …n'ont pas écouté nos conseils.
Férid Zaouali
Erdogan, la monarchie républicaine française et le néo-ottoman….
L'hyerprésidentialisme conduit-il forcément à une dictature???? Une concentration des pouvoirs est-elle une menace pour les libertés et les institutions démocratiques????La notion d'homme fort est-elle synonyme de despotisme, aussi éclairé soit-il, et de tyrannie.
Mélenchon a qualifié la cinquième République de "Monarchie républicaine" sans pour autant que le système, malgré ses nombreuses prévarications, soit antidémocratique.
Le référendum turc a ses particularités et intervient dans un contexte géopolitique explosif, si bien que les craintes d'un recul démocratique, sur le modèle Poutinien, n'est pas une vue de l'esprit et peut correspondre à une volonté d'hégémonie d'Erdogan.
Néanmoins, la société turque possède en son sein les anticorps nécessaires pour résister à une telle dérive despotique et est à même de contrer Erdogan s'il a de telles velléités. Le référendum ne semble pas avoir plébiscité les réformes constitutionnelles voulues par Erdogan, le fait que l'écart soit faible et que les grandes villes ne semblent pas avoir entériné ce changement, obligera Erdogan à composer avec ce rejet, qui n'a rien de discret.
Je relève quand même un paradoxe, ceux qui rêvent d'un homme fort en Tunisie, dont je ne suis pas, reprochent à Erdogan ses penchants dictatoriaux et affichent un soutien grotesque à Bachar ou à Sissi….De la cohérence, nom d'une pipe!!!!
Chiheb Boughedir