On le savait néo con, on n’ignorait pas sa passion morbide pour les tyrans, les tortionnaires, les sadiques, les vampires, les sangsues, mais on se disait que c’était un fasciste malgré lui, un de ces idiots utiles, qui par opportunisme et bassesse, épouse les thèses les plus abjectes en échange de prébendes et de quelques privilèges dont sont friands les étrons et les invertébrés…
Or, il s’est avéré que le mal est plus profond et que sa perversion intellectuelle relève de ces monstruosités que nous rencontrons souvent chez les cyniques, ces elfes noirs diaboliques, hantés par la violence, habités par l’aigreur et obsédés jusqu’à la déraison par une haine indicible qui ronge leur cœur et les a rendus sombres au point que tous les aspects de leur vie s'en ressentent jusqu’à leur accoutrement…noirceur exprimant les traits sordides et répugnants de leur personnalité.
Invité de l’émission dominicale de Samir El Wafi, Lotfi Laamari, sans sourciller, a avoué être un admirateur de Hitler, jusque-là rien de bizarre…semble-t-il, puisque son aveu indécent n’a écorché les oreilles ni de l’animateur ni des trois autres invités : aucune réaction indignée, personne n’a menacé de quitter le plateau, personne n’a rappelé à ce bigorneau que son apologie du nazisme lui aurait valu ailleurs une lourde peine de prison !!!
Ce silence épais est aussi sinistre que les phrases obscènes proférées par ce protozoaire, cette indifférence est aussi scabreuse, aussi scandaleuse que l’exposition dithyrambique des grandes vertus « de ce grand patriote allemand, de ce grand leader qui a été à l’origine du miracle allemand »œuvre malsaine de l’esprit retors et vil de cette abomination, de ce pestiféré !!!
J’imagine le boucan, le fatras médiatique, l’émoi qu’aurait suscités une telle déclaration dans les pays où le nazisme évoque les pires atrocités, les crimes les plus horribles, les exactions criminelles les plus épouvantables commis par Hitler.
Ces déclarations sont infâmes et intolérables, ce triste histrion doit être lourdement réprimandé, rappelons à cet être exécrable, cet extrait du poème de John Donne : « Tout homme est un morceau de continent, une part du tout (…) la mort de tout homme me diminue parce que je fais partie du genre humain ».