La crise syrienne plaçait la diplomatie de la France à un carrefour politique et humain historique. Par narcissisme réactif ou par conformisme droitier peut-être, par défaut d’analyse plus certainement, Emmanuel Macron vient d’emprunter la mauvaise direction. Son vilain choix revient à cracher à la figure de cette immense partie de l’humanité qui souffre silencieusement sous le joug de l’autoritarisme.
L’influence des conseillers "védriniens", c’est à dire de tous ceux, majoritaires hélas dans son entourage, dont les neurones fondent littéralement à la vue d’un poil de barbe islamiste.
Obsession réactive aussi, de "faire du neuf" en se démarquant de son prédécesseur sur l'un des rares points où, dans “l’Orient compliqué” celui-ci n'avait pas perdu de vue l'essentiel !
On en arrive ainsi à la pitoyable débandade de l’esprit que manifeste l'”innovation” macronienne : confusion entre les causes (le permis de tuer renouvelé par la communauté internationale à Bachar, celui à qui notre président "ne trouve pas de successeur légitime") et les conséquences (Daech et la montée aux extrêmes). Daech plus que jamais machine à dissoudre les intellects occidentaux.
Heureusement qu'il reste, à celui qui vient de se couper d'une large partie du monde, et pas la pire… "Son sourire et sa jeunesse».
Il comprendra peut-être un jour qu’il vient d’écrire une page noire dans l’histoire naissante du « macronisme ». Mais hélas, dans cette région du monde, c'est à toutes celles que compte l'histoire de a France que cette page noire se sera entre-temps ajoutée.