Macron, le djihadisme et le réchauffement climatique

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Oui bien sûr, le réchauffement climatique exacerbe les inégalités à la surface de la planète. Or les injustices que génèrent ces inégalités de représentation et de distribution sont sûrement au cœur de la fabrique de la radicalisation djihadiste.

Il n’est donc pas impertinent de corréler la "lutte contre le terrorisme" avec la lutte contre le réchauffement climatique ou tout ce qui peut aggraver inégalités et injustices.

Dans le contexte de sa rivalité avec D. Trump, E. Macron aurait bien eu tort de surcroît de se priver de cette petite saillie qui met le président américain, champion autoproclamé de la lutte contre le terrorisme, en face des contradictions de son climato-scepticisme.

A tout prendre, cet excès d’économie vaut mieux que son pendant idéologique qui entend expliquer la météo de la violence mondiale en référence à la seule religion des révoltés.

Après, tout est question de mesure. Comme d’autres l’ont fait remarquer, lire la crise syrienne par le seul prisme de l’économie - en l’espèce, la sécheresse qui sévit dans la région de la “Jazira” - aboutit à nier la dimension politique du ressentiment d’une population qui, un peu partout en Syrie, subit depuis 40 ans non point tant une terrible sècheresse qu’une dictature bien plus terrible encore.

Une dictature dont E. Macron a paru ces derniers temps oublier que c’est elle, et pas la pluviométrie régionale, ou l’opposition syrienne, qui est à l’origine de la crise horrible qui frappe la région.

Pas pire, juste aussi nul

Qatar, Mali, Syrie, Israël, Egypte, Nice. Touche après touche, le puzzle de la vision d’E. Macron sur le monde en général, sur « l’Orient » des printemps arabes et leurs échos européens en particulier, ne laisse plus de place au doute.

Le nouveau président est banalement en train de prendre rang dans la cohorte de ceux qui d’une main combattent bruyamment (ça rapporte !) le terrorisme et, plus ou moins consciemment, plus ou moins discrètement, le nourrissent de l’autre.

Il est vrai qu’il a une solide excuse : il ne fait pas pire que ses prédécesseurs, ni que ses challengers ni que ses homologues. Juste aussi mal. On avait rêvé un tout petit peu mieux. Va falloir s’y faire !!!

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