Dostoïevski est le seul grand écrivain russe qui aura marqué de son empreinte indélébile la ville de Saint-Pétersbourg. Une station de métro porte son nom, de nombreuses statues, d'innombrables plaques commémoratives célèbrent sa mémoire, sa dernière maison, celle dans laquelle il mourut, est aujourd'hui un musée…
Dostoïevski, l'auteur qui a probablement le plus fouillé la conscience humaine a vécu dans la Saint-Pétersbourg de la fin du 19 siècle, dans la partie populeuse et miséreuse de la grande ville, pauvre parmi les pauvres, tourmenté et persécuté par ses créanciers, changeant constamment de logement, gageant ses écrits, nouvelles et romans, avant même leur écriture.
Et puis Saint-Pétersbourg c'est le roman, le grand roman de la ville " crime et châtiment ", l'œuvre magistrale de Dostoïevski, avec surtout la figure emblématique de Raskolnikov. Raskolnikov l'halluciné, le meurtrier arpentant les tavernes et les rue de la ville. Bien sûr il y a l'intrigue policière ; l'étudiant démuni qui assassine une usurière mais surtout la leçon de philosophie : la transgression morale, la médiocrité du surhomme loin de Dieu, la rédemption et le salut. Crime et châtiment publié dans toutes les langues de la terre, canevas décliné dans toutes les expressions de l'art.
À Saint-Pétersbourg l'errance fiévreuse de Raskolnikov est aujourd'hui un parcours fléché pour touristes bibliophiles. De la place aux foins à la rue "S " au pont "K" jusqu'à l'arrière cour de l'immeuble de l'usurière on marche dans le souvenir des misères de la ville de jadis et la communion avec l'esprit du grand écrivain.
Sa dernière maison n'a été consacrée musée que récemment. Dostoïevski bien que très proche du peuple n'a jamais été reconnu par la doxa soviétique parce que trop fervent religieux. Il repose aujourd'hui au bout de la perspective Nevsky dans le cimetière d'un monastère auprès des grands musiciens de son époque : Borodine, Moussorgski, Rimski-Korsakov.
Peterhof, le "Versailles" du tsar Pierre le grand
Peterhof se trouve à 30 km de Saint-Pétersbourg sur les rives de la baltique. Pierre le grand qui avait visité Versailles avait transformé un modeste pavillon de chasse en un fastueux palais qui aujourd'hui n'a rien à envier à celui du Roi soleil.
Peterhof c'est d'abord un palais où l'on entre chaussé de patins tant le parquet est délicat, un hall majestueux et une multitude de salons et de galeries, salle de bal, salon chinois, galeries des portraits …etc.
Ce sont surtout les parcs, le parc inférieur tout particulièrement, qui font toute la majesté du domaine avec leurs innombrables cascades, fontaines et jets d'eau.
Le point de mire de Peterhof est sans conteste l'admirable perspective de 3 km qui trace le parc inférieur de la grande cascade vers l'horizon marin du golfe de Finlande. On y compte, outre la grande cascade et la grande fontaine dite de Samson, pas moins de 64 fontaines qui chaque jour à 11H se mettent en branle pour la plus grande joie de touristes et des promeneurs.