Lettre ouverte au gouvernement Tunisien : Que faire face aux crimes d’Israël en Tunisie?

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Le 1er Octobre 1985, au moins 50 Palestiniens et 18 Tunisiens sont tombés sous des bombes israéliennes à Hammam Chott, près de Tunis. Une agression revendiquée officiellement par le gouvernement israélien.

La résolution onusienne N° 573 du 4 octobre 1985 a condamné l’attaque israélienne sur le territoire tunisien, l'a considérée comme une violation flagrante de la Charte des Nations unies et a accordé à la Tunisie le droit de demander des réparations.

Cette attaque israélienne n’était qu’un maillon de plus dans la chaîne des nombreux actes d’agression et de terrorisme d’Israël et une preuve supplémentaire de son mépris flagrant de toutes les normes de droit international et des principes de la Charte des Nations Unies.

La partie de la résolution relative aux réparations matérielles reste, jusqu’à aujourd’hui, lettre morte.

En novembre 2012, l'État hébreu a accepté de déclassifier plusieurs documents secrets relatifs à la traque et à l'élimination de Khalil al-Wazir Abou-Jihad l'ancien numéro deux de l'OLP, froidement exécuté en Tunisie en 1988, sans oublier une série d'assassinats menée par le Mossad sur le sol Tunisien contre les dirigeants palestiniens comme Abu Muhammad al-Omari en 1991, Salah Khalaf (Abou Iyad) et Reda Abdel-Hamid.

La complicité et le silence des autorités tunisiennes durant l’ère de la dictature de Ben Ali, a certainement encouragé Israël à commettre davantage de crimes sur le sol tunisien.

32 ans après, la Tunisie n'est toujours pas indemnisée, pire encore, les services israéliens et leurs relais restent parmi les plus actifs au pays ce qui a facilité la liquidation de Mohamed Zouari en Décembre 2016, le premier crime qui vise directement un Tunisien et sur le sol tunisien, ce qui menace sérieusement la paix et la sécurité des peuples de la région méditerranéenne.

Depuis son indépendance, la Tunisie a donné la preuve de son attachement aux principes de la coexistence pacifique et de paix mais cela n'a pas empêché Israël de commettre des actes criminels, des actes de terrorisme international et de terrorisme d’Etat en violation flagrante des règles du droit international et des principes de la Charte Onusienne.

Rappelons aussi que le président Reagan avait tenté de justifier l' attaque du 01/10/1985 et avait déclaré que les nations avaient le droit de commettre des actes de représailles contre les " terroristes", justifiant ainsi le terrorisme d’Etat et faisant fi du droit qu’ont les peuples de décider de leur propre destin .

L'Allemagne démocratique, membre du conseil de sécurité de cette période, avait clairement dénoncé les bombardements et la position des USA et avait dit que la Charte ne saurait être interprétée en fonction de l’inspiration du moment, des intérêts ou des fantaisies d’une puissance quelle qu’elle soit.

Pareille logique conduirait à l’anarchie, car cela justifierait le recours à la force et nous ramènerait à la politique de « la force prime le droit » avec toutes les conséquences qui en découleraient pour l’indépendance de tous.

Le raid aérien israélien contre la Tunisie a clairement montré la volonté impulsive du gouvernement de Tel-Aviv de recourir aux actes terroristes et à la force brutale dans la poursuite de ses objectifs sans se préoccuper de savoir si une telle mesure contredit ou non les normes reconnues du comportement des Etats civilisés et son total mépris des buts et principes de la Charte Onusienne.

La question reste ouverte au gouvernement Tunisien et à Monsieur le ministre des Affaires étrangères qui connait bien Tel-Aviv pour avoir chapeauté le bureau de liaison avec Israël durant des années, pour nous dire ce qu’il compte faire face aux agressions Israélienne contre la Tunisie, ses citoyens et ses intérêts.

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