Le gouverneur de la Banque Centrale tunisienne a déclaré que la balance commerciale souffre d'un ‘‘déficit historique’’ et qu'il est impératif d'agir pour sauver les réserves en devises.
Ça fait 6 ans que l’ex-CEO de la BADEA règne à l’Institut d’Emission, sans gouverner professionnellement. Le seul exploit qu’il a pu réaliser pendant son règne, c’est d’avoir brillamment réussi à quadrupler son salaire sans redresser au moins parallèlement ses performances.
Pour ce qui est des urgences de sauvetage économique en général ainsi que de la maîtrise de l’endettement extérieur et de la balance des paiements en particulier, il s’est contenté d’exhorter les Tunisiens à la patience.
En revanche, quand il s’agit de répondre aux doléances de la Mafia des Rentiers-Importateurs, il répond présent en termes de complaisance et de complicité.
Toujours très fort en démagogie et dans l’usage de la langue de bois : excellente campagne oléicole, saison touristique satisfaisante, bonne disposition des partenaires financiers, la maîtrise du déficit commercial relève du Ministère du Commerce et non de la BCT, etc…
Enfin, interpellé sur la suppression des véhicules de tourisme de la "liste BCT" initiale, il a répliqué négativement en affirmant que les voitures ne figuraient pas dans la liste n’étant pas des biens secondaires.
Aussi, n’aurait-il pas oublié de nous faire part des rapports d’enquête qu’il avait promis de produire : financement occulte étranger des associations curatives, affaires de swissleaks, et affaires de Panama papers ?
Ce qui est quasiment sûr, c’est que Chedli Ayari ne sera jamais appelé à la barre pour répondre de ses crimes.