Demain, lors de sa visite à Tunis, Macron sera accompagné par les ministres des Affaires étrangères, de l’Economie et des Finances, de l’Education nationale et de l’Enseignement supérieur, de la Recherche et de l’Innovation.
Comme il est d'usage en France, depuis la Vème République, la délégation présidentielle se fait fort d'associer dans ses déplacements à l'étranger, des ministres du gouvernement en place.
Et s'agissant du natif d'Amiens, c'est une sorte de "Haybat el dawla" à la sauce picarde qui est concoctée, puisque quelques députés du Palais-Bourbon et personnalités de la société civile seront également du voyage.
A cette aune, il est difficile de ne pas être tenté de faire un parallèle avec le dernier voyage de Béji Caïd Essebsi à l'étranger. C'était en novembre, en Côte d'Ivoire, dans le cadre du sommet Union Européenne-Afrique de la coopération internationale poétiquement intitulée "investir dans la jeunesse pour un avenir durable".
Lors de cette conférence, notre président de la république a réussi le tour de force de n'emmener avec lui, ni le ministre de la coopération internationale, ni la ministre de la jeunesse.
Au demeurant, les principaux ministres concernés par cette joute internationale. En revanche, son directeur de cabinet et "son" ministre des affaires étrangères étaient bien du voyage. Bref, un Boeing présidentiel atterrissant presque à vide sur l'aéroport d'Abidjan.
Ce même avion qui était pourtant rempli de ministres et de conseillers de la présidence pour faire un aller-retour Tunis-Monastir (au total moins de 300 Km) à l'occasion de la 17ème commémoration de la disparition du Zaiem.
Probablement, une conception plus méditerranéenne de la "Haybat el dawla" si chère à notre président…