Sami El Fehri est un homme de goût, passionné par les chevaux, il aime les voyages, la Suisse, il aime les grandes marques et préserve les gens qu’il aime de la laideur.
Jusqu’ici tout va bien.
Un jour, on ne sait pas quand, il a décidé que la masse ne méritait pas la beauté, l’intelligence, et le bon goût. La masse pour lui est une meute de chiens qui ne distingue pas la viande avariée de la viande de qualité.
Le mot “médiocrité” ne suffit plus à décrire les productions d’Elhiwar Ettounsi, le mot le plus juste est “dangereux”. Un sketch interprété par Karim Gharbi, Megalo et à l’écriture ils seraient aidés par Zine El Abidine Mastouri, petit pervers harceleur à lunettes, qui à chacune de ses apparitions s’acharne sur les femmes, puisqu'elles lui sont inaccessibles, sinon par la ruse.
(Tout se sait à Tunis, même les histoires de chambre à coucher, les histoires d’agressions sexuels, ou de harcèlements sexuels. Profitez bien du silence des femmes, chers petits monstres, un jour ça vous éclatera au visage. Tunis peut devenir bavarde et sans pitié.)
Ces petits monstres arrivistes, puisque longtemps enterrés à l’ISAD et dans les ruelles de Lafayette, sauf Migalo qui lui vient de la classe moyenne conservatrice, ont offert au public un des pires moments de la télévision.
L’histoire est simple, deux voyous discutent des futures fiançailles, le père (migalo) insiste pour que sa fille soit mal traitée, le futur fiancé (Karim Gharbi) se présente comme un violeur en série et le rassure en lui disant qu’il écrasera le visage de sa fille et fera gicler le sang.
Une jeune fille dans le public avait l’air choquée, mais au bout de quelques secondes elle applaudissait. Applaudir parce que c’est que de la télé, parce que c’est du divertissement parce que ce n’est pas si grave.
“ Si tu n’aimes pas, tu peux zapper”. Trop facile.
Voici le problème, en l’absence de modèle, et dans ce désespoir général, les gens s’accrochent à tout, même à une planche pleine de clous rouillés. Petit à petit, comme le tétanos, la connerie affecte les gens, la violence s’incruste dans le langage et dans le comportement et c’est ainsi que sans MON consentement je subis ce que je n’ai pas choisi.
Chaque artiste qui ira dans cette chaîne, est un complice. Chaque personne qui ne condamne pas fermement cette chaine est un complice. Chaque institution, annonceur qui soutient cette chaine est un complice.
L’histoire sera écrite par les plus forts, mais la vraie histoire elle vous condamne déjà.