Jouha, le couscous et la chatte grise..

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Comprendre l'actualité suppose un fil conducteur des événements, des propos clairs tenus par les acteurs impliqués, et au cas échéant une synthèse professionnelle effectuée par les médias. Cependant dans la réalité les choses ne vont souvent pas en ce sens. Des informations dans le monde, tronquées, fausses ou partiellement modifiées ont été suivies par tout le monde aux coins les plus éloignés de la planète, avec un minimum de vérité conçue, réalisée et reproduite par le citoyen lambda !

Les tunisiens depuis la première guerre du Golfe, et même avant pour certains, ont bien saisi les enjeux de la rétention de l'information et son calibrage en fonction des intérêts géostratégiques et des groupes de pression régionaux.

Mais, quand même, en plus d’un langage devenu popularisé comportant des villes jusqu'alors méconnues (Kandahar, Dhahran, Kirkūk,..), ou des groupes et des milices armées (alliance du Nord du Commandant Messaoud, Peshmerga,..) et des nationalités locales (kurdes, Pashtouns,...), ou aussi des phénomènes géologiques et atmosphériques devenus assez largement connus (les typhons : Tsunami, Catherine,..), des analyses courent aussi les rues, tant bien que mal, sur des questions très complexes comme les régimes politiques, les facteurs de la croissance, l'indépendance de la banque centrale....

Ceci est grâce essentiellement aux médias mais aussi à l’intérêt que porte la population à la ‘’vérité’’.

Cependant, à suivre les informations chez nous, comme dans d’autres pays à dispositif informationnel en mutation, on risque de trouver autant de versions que d'acteurs pour le même évènement et selon qu'on est à Tunis ou à l'étranger….

Les exemples ne manquent pas : l’humiliation de l’ancien Président du Gouvernement (Habib Essid), ou du Gouverneur de la BCT (Chedly Ayari), ou de la Tunisie en la considérant dans la liste noire, etc., où une partie bien déterminée est nécessairement responsable et donc condamnable à titre de la bonne gouvernance des affaires publiques et du droit à l'information.

Mais, il suffit que la tempête passe pour qu’on en parle plus, sans suite et sans mesures pour le futur…

Jouha a ramené à sa femme deux livres de viandes pour lui préparer du couscous. En rentrant midi, sa femme lui présente le couscous sans viande. Il lui adressa la parole: ‘’Ma chère, où est la viande’’ ? Elle répondit: ‘’C’est la chatte qui l’a dévorée’’ ! Jouha pèse alors la chatte et vérifie bien que son poids est de 2 livres. Et à lui de marteler : ‘’ou bien c’est la chatte, où est la viande. Et si c’est la viande, où est la chatte grise’’ ?

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