Si quelqu'un pouvait m'expliquer à quoi sert la dévaluation de notre monnaie, jugée surévaluée selon Christine Lagarde et pourquoi le FMI s'acharne à nous dicter (Il ne s'agit plus des recommandations...haya let's appeler un chat un chat) chaque fois qu'il y a un déblocage des fonds (أو صدقة جارية ).
Le verre d'hydromel qui devait faire passer la pilule amère de cette "réforme douloureuse" avait été toujours la nécessité du renforcement de la compétitivité de nos chères entreprises à l'export.
Behi sidi, admettons que ce soit vrai! Là, je veux poser les questions suivantes:
-1-Si je ne me trompe pas, nous sommes un pays fortement importateur des matières premières surtout pour la production d’énergie, donc une dévaluation de la monnaie devrait normalement amener à une augmentation des coûts, ce qui limiterait à son tour la diminution des prix à l'exportation, n’est-ce pas? (à moins d'inclure les produits exportés dans la liste des produits soumis au régime de l'homologation administrative des prix).
-2-Si la dévaluation est suffisante pour rendre les produits nationaux compétitifs, cela signifie aussi que ces produits là sont plus onéreux pour les consommateurs locaux, ce qui se traduit logiquement par une baisse du pouvoir d'achat, n’est-ce pas?
Etant donné que la consommation est un paramètre principal dans l'équation d'investissement de chaque entité économique (Ce n'est moi qui dit ça, c'est la théorie Keynésienne) ,alors la baisse du pouvoir d'achat du citoyen susvisée pourrait mettre des limites aux horizons d'investissement et d'extension des entreprises et par conséquent des limites à leurs ambitions et à leurs capacités d'exportation (à l'exception des entreprises totalement exportatrices) à cause du rétrécissement de leur marge de manœuvre financière ,n'est ce pas?
Donc avec du no money no investment, avec du zéro productivité et du zéro croissance, on va exporter quoi? De l’harissa? De la « mloukhia »? De la « loubia »? Du « louben »?"
Cerise sur le gâteau: l'employé, voyant son pouvoir d'achat se détériorer jour après jour, va revendiquer des hausses salariales, ce qui augmentera encore plus les coûts mentionnés ci-haut et par voie de conséquence conduira à la neutralisation partielle de l'effet de la dévaluation.
-3- Lorsqu'on parle aujourd'hui de la compétitivité des entreprises, peut-on se limiter seulement au critère classique du prix? Cette assimilation du pouvoir concurrentiel me parait très ridicule. Faut-il rappeler que l'efficacité de la stratégie low cost dépend de la nature du marché ciblé ?
Faut-il rappeler que dans plusieurs secteurs, on ne peut s'imposer qu'en termes de diversification? Faut-il rappeler qu'il est temps de miser sur des produits de qualité à forte valeur ajoutée au lieu de se réfugier dans la coquille des cost-killers?
Quand est-ce que nous allons nous imposer sur les marchés internationaux, tous domaines confondus, grâce à un atout autre que « erroukhs »? « brabi waktech » ?
Que des néophytes et des profanes politiques ou économiques succombent à la supercherie des instances internationales, ça je peux le comprendre, mais que des gens honnêtes, intelligents et lumineux justifient ce terrorisme financier, c’est terriblement regrettable !!!