La "surprise" d'hier soir n'en est pas vraiment une, parce que si le FN est parvenu à se hisser comme premier parti de France, c'est depuis les élections européennes de 2014 (24,86%). Il s'est par la suite maintenu à ce niveau lors des élections départementales de mars 2015 (25, 19%) et l'a confirmé hier (27,73%) pour les régionales.
Paradoxalement, comme pour les départementales, où il est arrivé 1er au tour initial, sans remporter aucun département au final, l'épouvantail FN, risque de n'enlever, dimanche prochain, aucune région.
L'histoire risque de bégayer.
Malgré ses impressionnants 40% dans le Nord-Pas de calais et PACA, il est probable qu'il revienne bredouille sans aucune région dans son escarcelle. A cause ou grâce (c'est selon) au désistement du PS en faveur de la droite des "Républicains". Le PS, lui, malgré qu'il soit arrivé 3ème, pourrait, paradoxalement, encore, ravir 5 à 6 régions, dont deux certainement (Bretagne, Aquitaine). Voire aussi, le Languedoc-Roussillon, où il est en embuscade. Sans l'aide de personne, puisque le parti des "Républicains", ne lui rendra pas la pareille, c'est à dire un désistement en sa faveur, là où le PS est le mieux placé.
Celui-ci peut aussi briguer trois ou quatre autres départements du fait des triangulaires qui se dessinent, et dans lesquelles, il talonne de près "les Républicains" (Normandie, Ile de France, Centre-Loire et Auvergne).
Moralité : Sarko s'est enfermé tout seul dans son piège.