Ramadan et télévisions : purée de pois novembriste !

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En ce mois d’abstinence, le jeûne télévisuel risque d’être de rigueur au vu des grilles ramadanesques concoctées par les diverses télévisions, privées et publiques !

Fallait-il espérer un miracle alors que la plupart des intervenants dans le paysage audiovisuel tunisien sont des survivants de la galaxie novembriste, de cette école qui naguère formait carriéristes, opportunistes, délateurs et thuriféraires veules et insignifiants.

La transition dans le domaine de l’art et de la culture n’a pas eu lieu si bien que nous subissons les perversions de cette machine à décerveler qui s’emballe jusqu’à tourner à plein régime pendant le mois de Ramadan.

Quand les incultes sont aux commandes, tous les désastres sont envisageables !

Comme d’habitude, les télés nous présentent des mets insipides, incomestibles, truffés d'inepties et assaisonnés d'un humour antipathique, lourd, indigeste et de ce zeste de vulgarité indispensable pour les truffes.

Un velouté de sottises et de clichés soporifiques servi dans des assiettes creuses....

Dans une Tunisie plutôt déprimée, la plupart des médias nous orientent à la surface des choses, là où la foire aux vanités bat son plein : un poison en guise de remède. Bien peu soucieux de leurs intérêts les médias qui n’iraient pas dans le sens de ce que demande le peuple : du sensationnel, des jeux, des distractions, toujours tirant vers le bas et c’est bien là que le bât blesse.

Qui doit-on blâmer ??? Ceux qui profitent de l’imbécillité commune et la consolident sournoisement par une programmation agissant davantage sur l’instinct que sur l’intellect, ou bien ces esprits anesthésiées, ces consciences endormies soumises au diktat d’une sous-culture maligne, périlleuse et probablement nocive au point d’étouffer toute forme d’intelligence, tout libre-arbitre, tout sens critique !

Sous nos cieux moroses, traumatisés par une jachère intellectuelle éprouvante pour les nerfs, l’esprit vogue au gré de la misère culturelle ambiante, vécue comme une fatalité, distillée par une médiocrité désœuvrée, oisive, farouchement commère et atrocement maligne.

Une espèce de chape de plomb qui frustre les audacieux et les oblige à ravaler leur ressentiment de crainte d’être accusés d’élitisme snobinard et morveux à défaut de sombrer comme les autres dans un populisme braillard et insolent, décapant dans sa futilité, dans sa puérilité héritée des années de vaches maigres.

Ce suicide de l’intelligence, de la créativité, du goût artistique, de l’innovation a été planifié par une engeance inculte et illettrée qui a sacrifié sur l’autel de son ignorance trois générations de tunisiens.

A qui profite, globalement, l’art de distraire et de désinformer ? C’est à chaque consommateur de se poser la question et de prendre conscience de la valeur du temps qu’on lui fait perdre à des futilités.

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