HISTOIRE OU histoire ... ?

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Il me faut oublier ce climat de pugilat et avancer dans ma volonté à clamer et réclamer la Réécriture de l’Histoire de la Tunisie. Ma famille et moi, avons tellement résisté aux coups, aux chocs, aux épreuves et tentatives incessantes de décrédibiliser la Monarchie, que maintenant nous ne baisserons pas aussi facilement les bras.

La recherche de la Vérité se fera sans montrer les crocs car le bon sens finira par l’emporter et aussi parce que le temps des pubards et des flicards, c’est bel et bien fini …

Un pays en quête démocratique doit faire son examen de conscience sans sarcasme, ni ironie. Gommer toute trace de l’héritage beylical dans l’esprit des jeunes générations ne permettra plus d’éviter les crises financières, les houles sociales, les trahisons politiques à venir et la dépression nerveuse nationale, induites par la République d’aujourd’hui …

Réécrire l’Histoire veut donc dire qu’elle avait été déformée sciemment pour la faire plier aux croyances et sensibilités des acteurs du pouvoir. Cela veut surtout sous-entendre qu’il faille élargir le faisceau de lumière pour lui ajouter de la profondeur et en explorer tous les recoins, jusqu’ici laissés dans l’ombre.

La petite histoire, c’est justement celle dont la réflexion de fond s’écarte de la réalité avec condescendance. Les hommes politiques la vénèrent en profitant de l’émotivité, de la mémoire défaillante et du je-m’en-foutisme de la masse.

La petite histoire, c’est quand la conscience populaire se met à mémoriser un seul héros surdimensionné. Elle devient, par la force des choses, unidirectionnelle, en noir et blanc, alors que la Vérité est aussi complexe que colorée. Elle y perd à jamais son intégrité, son objectivité et surtout sa neutralité.

À l’opposé, la grande Histoire est celle qui rassemble la Nation. Elle se doit d’être une continuité entre gouvernants et non une vengeance de celui qui est au pouvoir sur son malheureux prédécesseur.

La grande Histoire, c’est aussi celle qui nous permet de rester darwiniens, refusant le rapport déséquilibré ” dominant-dominé ”, l’incarnation déifiée d’hommes politiques et leur réincarnation à des fins politiciennes …

Le despotisme aveugle avait fait que l'Histoire de la Tunisie s’était éloignée de la justesse d’une science exacte ; aujourd’hui, elle n'a plus rien d’objectif, écrite qu’elle fût par les historiens de la République ou ceux du maître colon qui l’ont rendue consensuelle, retouchée, falsifiée et orientée.

Tout notre glorieux passé fût ainsi réduit à quelques moments réputés marquants, choisis pour montrer combien la Tunisie était devenue une nation progressiste en confortant tous les béni-oui-oui dans leur allégeance au " storytelling " …

À ce propos, voilà un homme, en élégant costume trois-pièces-cravate, détenu à Alcatraz-Sur-Mer chez les méchants français colonisateurs, qui lui sculptent son buste en plâtre, lui apprennent à monter à cheval pour un retour hollywoodien dans un premier temps, puis qui le hissent sur la plus haute marche du pouvoir en écartant physiquement les vrais patriotes.

Quelques temps après, celui-ci fomente un coup d’état anticonstitutionnel en criant haro sur le Bey, le destituant pour raison de collaboration, tout en appliquant en temps de paix sur le pays, la politique que le colon n’avait pu imposer en temps de guerre.

Mr Temimi et les Historiens de la Justice Transitionnelle ont démontré le pourquoi sordide de cet arrangement. Certain€s continuent de faire la sourde oreille en téléportant indéfiniment la petite histoire de notre grande Histoire dans des temps immatériels, malgré son antinomie, son inexactitude, grâce au laisser-faire du pouvoir qui en tire les ficelles et en récolte les bénéfices.
C’est cela, la petite histoire, mais aussi la vraie Histoire qui continue à être tue …

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