Gouvernance criminelle !

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Le gouvernement ne s’est jamais dérangé pour augmenter les prix des carburants chaque fois que c’est nécessaire, en référence à l’évolution du cours du baril. Il n’a pas osé non plus réguler le flux des importations de biens de consommation, dont le dérapage est le principal responsable du glissement du dinar et de l’envolée de l’inflation.

Ne pouvant agir ni sur les importateurs de biens de consommation (rentiers abusant des réserves de change), ni sur les détenteurs de bâtiments frigorifiques (véritables spéculateurs) pour tenter de maîtriser l’inflation, le Ministère du Commerce poursuit la pression sur les agriculteurs pour geler leurs prix à la production, ce qui les accule à tomber en difficulté financière compte tenu de l’accroissement excessif des charges : semences, produits de traitement, aliments de bétail, rajeunissement de cheptel, renouvellement de matériel, etc…

A titre indicatif, quand il s’agit du lait produit localement, les deux ministres de l’agriculture et du commerce refusent de corriger les prix à la production, alors que les coûts de production n’ont cessé de grimper, rien que par le fait du glissement du dinar étant donné que l’aliment de bétail est en grande partie importé. Toutes les études d’évaluation des coûts montrent que l’agriculteur produit actuellement du lait à perte.

Les conséquences de cet entêtement politique sont mécaniques:


-Réduction irréversible du cheptel laitier (abattage, vente en Algérie, …)

-Baisse structurelle de la production en amont et en aval

-Rupture de l’autosuffisance en lait (établi depuis les années 90)
Perte d’emplois agricoles & industriels (et dans la distribution)

-Recours forcé à l’importation du lait (liquide ou en poudre)

-Aggravation du déficit commercial (érosion des réserves en devises)

-Passage du prix du lait à un pallié bien supérieur.

A qui profite le crime ? Qui cherche à démolir la filière du lait?
Pourquoi Amor Béhi et Samir Bettaïeb font tout pour mettre en faillite les éleveurs?

Pourquoi s’interdisent-ils d’agir avec pragmatisme et favorisent-ils le business d’importation?

Ont-ils reçu des instructions de Bruxelles pour affaiblir la filière avant la ratification de l’ALECA ?

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