Tous les débats avec les Bourguibistes inconditionnels restent stériles. Perdre son temps relève d’une certaine esthétique que je ne pratique guère. Pour les subtils de la sensation, il existe un formulaire de l’inertie qui comporte des ordonnances pour toutes les formes de lucidité. Pas pour eux, qui sont cuirassés de la tête aux orteils et qui crachent, comme des perroquets, toutes les leçons partisanes de soixante ans de dictature pure et dure …
Les impulsions de leurs instincts, les sollicitations de leurs sentiments et leur habileté à la diversion montrent leur servilité à l’égard de l’écart de la norme. Très peu d’entre eux sont enclins à argumenter, si ce n’est par intrusion à votre vie, à coups d’insultes et d’humiliations. Même s’ils ont un côté méprisable car ils sont méprisants, un côté autoritaire car ils sont embrigadés, un côté filou car ils pratiquent avec art la négation, je n’ai jamais rompu avec eux le fil de la discussion en les bloquant sur les réseaux sociaux, sauf urgence liée aux coups donnés en dessous de la ceinture.
Je n’ai pas honte d’envisager les choses de cette façon car je pense que le dialogue est sain si l’argumentaire l’est aussi.
Par messagerie privée, certains se croyant proches de moi par la parenté ou l’intimité alors qu’ils sont de parfaits inconnus, me traitent de tête de turc, prêt à demander un visa d’immigration chez Erdogan. D’autres me reprochent de ne jamais commenter leurs articles, sans avoir jamais répondu aux miens, les considérant comme une litanie inutile et redondante, me demandant au passage de me faire psychanalyser en raison de mon passé d’exilé.
Enfin, d’autres me bloquent préventivement en raison d’une probable escalade tout en me sommant d’avertissements. Je passe sous silence tous les sourires niais exprimés par écrit et flottant au-dessus d’un commentaire bon marché qui ne vole pas très haut …
Quelles sont les raisons qui motivent un tel comportement sachant que personne ne possède la science infuse ?
Je pense que l’on doit trouver en moi, certains traits spirituels des Beys, ces bohèmes que l’on malmène depuis que la République existe et qui prend parti des siens, non pour les sublimer, mais pour au moins les estimer à leur juste valeur.
Je sais que je n’échouerai pas dans ma mission car je commence déjà à goûter à la volupté de l’échec des autres vu que le discours populaire est en train de changer.
Qu’on le sache une fois pour toute ! Je ne quémande aucune prébende politique. Je voudrai simplement une Histoire plus juste, à la hauteur des difficultés des situations politiques. Je voudrai que l’on respecte la Mémoire de nos Aïeux qui se sont battus pour l’édification de notre belle Tunisie.
Je voudrai que nos monuments beylicaux soient restaurés et que nos édifices publics soient renommés en souvenir de ceux qui le méritent vraiment. Je voudrai que s’arrêtent la surenchère et la diffamation gratuites. Je voudrai un pardon officiel pour le mauvais traitement infligé à ma famille et à mes aïeux. Ni plus, ni moins ...
Merci à tous les membres de ma famille qui m’aident, à mes vrais amis et à mes amis de la toile car savoir se défaire de toute illusion est absolument nécessaire pour parvenir à faire des rêves qui viennent couvrir, multicolores, le marasme et l’aigreur de notre intime croyance. Merci aussi aux contradicteurs qui me tendent la main …
Aucun problème ne connaîtra de solution si l’on ne dénoue pas le nœud gordien pour arriver à la Vérité, celle où les processus intellectuels prennent le pas sur l’arrangement, la comédie, la falsification et le dénigrement. L’enthousiasme n’est pas une grossièreté.
Même en République, c’est quand même bien d’avoir eu un passé Monarchique et le respecter …