Les transferts de fonds par les diasporas africaines vers leurs pays ont atteint 70 milliards de dollars en 2017. Le rapport publié par l’institution de Bretton Woods le 22 avril 2018, révèle que le Nigeria et l’Egypte captent 60% du total des transferts du continent.
En outre, ce rapport souligne que ces transferts représentent une part particulièrement importante du PIB du Libéria (27%), des Comores (21%), de la Gambie (21%), du Lesotho (15%), du Sénégal (14%) et du Cap-Vert (13%).
Cependant, bien que le transfert de fonds des migrants Tunisiens ait progressé de 12% entre 2016 et 2017, passant de 1,7 milliards à 1,9 milliards de dollars, la contribution des TRE demeure relativement faible ≈ 4,7% du PIB contre environ 8% pour le Maroc et 14% pour l’Egypte.
Cette analyse montre que le potentiel des TRE est loin d’être atteint, par manque de dispositifs stimulants.
Aussi, et au lieu de penser à l'émission d'un Emprunt à l'adresse des TRE, ne faudrait-il pas améliorer les incitations administratives et financières en vue d’encourager la diaspora tunisienne à transférer davantage de fonds : rémunération des dépôts à vue, rémunération des dépôts à terme, taux d’intérêt des crédits immobiliers en dinar, etc…?