Je reviens à la déclaration de monsieur le ministre de l'éducation publique, ex directeur de l'ITES faut-il le rappeler. L'augmentation du taux de natalité en 2011 était prévue par les statisticiens démographes depuis les années 80's du siècle dernier. En effet, de 1980 à 1986, la Tunisie a connu une augmentation sensible du taux de natalité avec un pic atteignant plus de 230.000 naissances en 1986 (photo 1).
Selon les chiffres de l'INS, les tunisiens qui se marient convolent en premières noces entre 20 et 35 ans (78%; Photo 2) avec un âge moyen pour les femmes aux alentours de 24.4 ans ce qui expliquerait en majeur partie la stabilisation du nombre de naissances de 2005 à 2010 après sa décroissance continue depuis 1992 (Nuptialité de la génération née les années 80) et ce qui expliquerait aussi l'augmentation sensible de ce nombre en 2011 (le pic de naissances en 1986 ?) (Photo 3… et Photo 4 qui objective une augmentation du nombre de mariages de l'ordre de 4000 en 2010 et 2011 et de 7000 mariages environ en 2012)…
L'index synthétique de fécondité (ISF) est aussi un paramètre important pour comprendre ce phénomène démographique. Il est vrai que l'ISF accuse une augmentation continue depuis les années 2000 atteignant 2.46 enfants par femme en 2014 (Photo 5) mais les démographes tunisiens assurent que cette augmentation n'est pas due à un changement dans le comportement procréateur des tunisiens et encore moins à un changement d'ordre culturaliste.
Bon ! Le couvre feu de Janvier 2011 aurait peut être un petit effet sur le petit baby-boom de 2012 mais lui imputer presque exclusivement la responsabilité de ce phénomène démographique est simpliste et réducteur et prétendre être surpris par le nombre surajouté des scolarisés 6 ans après est tout juste honteux !
Pour clore ce sujet, les 42.000 élèves de plus par rapport à 2017-2018 ne diffèrent guère des 41.000 de plus recensés l'année dernière par rapport à 2016-2017. Monsieur le ministre prétend être surpris et alarmé par une augmentation d'un peu plus de 1000 élèves sur tout le territoire national, soit 40 à 50 (ya sidi barra 80) scolarisés de plus par gouvernorat !!! Pfffff
