La crise financière mondiale qui a sévi depuis une dizaine d'années et dont les retombées sur la performance de blocs de pays avancés se sont propagées jusqu’à maintenant, a fait l'objet de centaines sinon de milliers d'investigations scientifiques de références, de rapports des institutions internationales et de thèses de doctorats dans les quatre coins du monde.
Sans revenir sur ses origines, canaux de transmissions et effets de contagion, je me limite à deux faits:
* Le premier, reconnu par plusieurs sommités, est que les paradigmes théoriques et outils d'analyse étaient insuffisants pour prévoir l'ampleur de la crise et la contourner aussitôt, sauf peut-être les propos des spécialistes des cycles ou ceux de l’imperfection des marchés qui avaient avancé des prévisions pas trop précises, n’ayant pas suscité l’intérêt des décideurs.
*Le deuxième fait de ce que les pays qui n’ont pas été contaminés par cette crise financière n’était nullement dû à une ingénierie innovante de leurs décideurs, ni à une compétence particulière, ni à un patriotisme distingué.
Une évidence empirique déjà établie, montre que les pays où les marchés financiers étaient sous la répression financière, le contrôle strict du marché financier dont la Tunisie, étaient les moins touchés par la crise financière de 2008.
Certes des effets collatéraux échelonnés dans le temps ont eu lieu, synthétisés dans le canal des ‘’sentiments des investisseurs’’ et le ralentissement peu synchronisé des exportations sur l’Europe en phase de dépression cyclique.
Mais, delà à reprendre les mêmes propos de l’époque pour raconter une ‘’Success Story’’ des décideurs de l’époque, alors faisant face à la crise du bassin minier au moment de la hausse vertigineuse des prix du phosphate, je crois que c’est exagéré de prétendre que la Tunisie a pu éviter les effets de la crise planétaire par des mesures prévoyantes et des décideurs éclairés…