Youssef Chahed vole au secours des voituristes !!

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Manipulés par la Mafia des rentiers-importateurs, les messieurs aux commandes du pays sont acculés à réparer le préjudice financier subi par les concessionnaires autos en raison de la mévente des voitures importées.
Pour ce faire, ils vont réclamer moins de recettes fiscales pour l'État, et vont provoquer plus de déficit commercial, donc ils vont causer plus d'endettement extérieur empoisonnant.

Conséquences:

- poursuite de la chute du dinar sans aucun seuil,

- davantage de pression FMI pour des privatisations.

Ce vendredi, Youssef Chahed s’est réjoui d'avoir annoncé une mesure aussi populiste, qui va fragiliser davantage les finances extérieures et les finances publiques.

En outre, ce nouveau flux d’automobiles contribuera à l’amplification de l’encombrement de la circulation en villes, avec des artères relativement étroites par rapport à la densité du mouvement et des zones urbaines dépourvues de parking, poussant ainsi les voitures à se garer dans l’anarchie et empêchant les piétons de circuler sur les trottoirs en toute sécurité.

Ce qu'il fallait faire c'est d'investir dans le TRANSPORT PUBLIC pour soulager les rues et routes, et éviter au pays des crédits extérieurs toxiques.

Il est évident que ces mesures vont essentiellement profiter au capital :


1) aux constructeurs de véhicules étrangers,

2) aux concessionnaires automobiles, relevant de grands groupes privés,

3) aux banques et aux compagnies de leasing, pour financer les ventes,

4) aux fonds vautours et IDE spéculateurs, préparant leur raid post-faillite.

Au lieu de se soucier des grands équilibres, le gouvernement YC s’ingénie à remédier à la mévente des véhicules par l’abandon de taxes et droits en vue de réduire leur coût à la vente. Ce faisant, il va booster le busines des concessionnaires automobiles, sans toutefois se soucier :


- de l’amplification du déficit commercial,

- de la baisse des recettes fiscales,

- de l’accroissement de l’endettement extérieur,

- de la chute continue de la monnaie nationale,

- de la monté de la pollution urbaine.

Si les différents "Concessionnaires Automobiles" ne relevaient pas de Groupes privés finançant les partis politiques au pouvoir, de bonnes décisions auraient été prises en très peu de temps pour être concrétisées sur le court terme.

Paradoxalement, le gouvernement ne semble pas avoir approché l’opportunité de développer le transport public, pour étudier l’impact de l'investissement annuel de quelques centaines de millions de dinars dans la réalisation de lignes de métro-légers équipées de rames dans les zones urbaines à fortes densités.

S’il avait décidé d’augmenter les investissements dans le transport public (nouvelles lignes de métro à Tunis, deux lignes de métro à Sfax, lignes de train de banlieue à Sousse, ….), les ménages tunisiens n’auraient pas besoin de voitures pour se déplacer au quotidien.

Sachant qu’un km de ligne double de métro-léger coute entre 20 et 30 M² TND, selon les contraintes foncières et géologiques, et qu’un train-métro (5 voitures) revient à environ 30 M² TND, l’enveloppe annuelle à économiser, en termes d’importations de voitures (au moins 1 milliard TND) permettrait de réaliser 30 km de lignes et l’acquisition 10 rames de métro.

En d'autres termes, sur 5 ans (2019-2023), nous serions capables de couvrir la réalisation de 150 km de ligne-double de métro léger tant au grand Tunis (80 km) qu'à Sfax (40 km) et Sousse (30 km), respectivement équipés de 30, 12 et 8 rames de métro.

Ceci confirme de nouveau que l'équipe qui nous gouverne ne recherche ni l'intérêt du pays ni l'intérêt des citoyens, mais reste collé à une feuille de route occulte dont on ignore les enjeux mais on devine les menaces.

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