Compte rendu de la commission du FMI qui s'était rendue en Tunisie courant Septembre 2018.

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Dans son dernier rapport, le FMI exhorte le gouvernement tunisien à concrétiser rapidement les actions suivantes:

1) Augmenter le taux d'intérêt directeur de la BCT,

2) réduire les subventions sur les prix (produits de première nécessité),

3) poursuivre l'ajustement du prix du carburant à la pompe,

4) augmenter le rendement des recettes fiscales.

Par ailleurs, on lit entre les lignes un soutien total à Youssef Chahed, dans sa politique économique ultralibérale non soucieuse des équilibres macroéconomiques, et favorisant le capital au dépend du social.

Naturellement, le but des nouvelles consignes du FMI est d'atténuer les déséquilibres budgétaire et monétaire au détriment des préoccupations sociales du pays, tout en épargnant la mafia de la délinquance économique (fraudeurs, rentier-importateurs, devises-exportateurs, contrebandiers, prédateurs, traficoteurs, …).

Vous avez tous remarqué que le FMI ne recommande rien au pouvoir exécutif quant à la gestion du COMEX. Le FMI ne veut pas toucher au business juteux des rentiers-importateurs, en dépit de l'accentuation alarmante du déficit de la balance commercial, qui conduit le pays à l'arbitrage entre la mise en flottement du Dinar et le surendettement toxique.

Pourquoi il leur est interdit de faire ce qu'il faut faire?

Comment fallait-il agir?

Plusieurs actions sont requises, dont:

1) Changer de process dans le combat de la corruption.

2) Recouvrer les créances de l'État par les voies judiciaires.

3) Engager le chantier de dégraissage de la fonction publique.

4) Cesser l'indulgence envers les barons de l'évasion fiscale.

5) Reconfigurer et implémenter la réforme fiscale de 2014.

6) Décréter des mesures prônant la justice sociale et l’équité fiscale.

7) Stopper les importations de biens de consommation superflus.

8) Stopper les importations de biens dont équivalents fabriqués en local.

9) Soumettre à contrôle les règlements de factures de services étrangers.

10) Rétablir le dégrèvement fiscal dans l'exécution des investissements.

11) Restructurer les entreprises publiques et leur mode de gouvernance.

12) Dégager des économies budgétaires au titre 1, pour les affecter aux infrastructures.

13) Migrer vers l’Énergie solaire dans la production d’électricité et le dessalement d’eau de mer.

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