Ons Hattab : De la grande maison à la grande confusion !

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S’il y a une personne qui doit être très irritée, très contrariée, c’est bel et bien Madame Saïda Garrache, pour peu qu’elle ait quelque dignité, car, en tant que porte-parole officiel de la Présidence de la République, se faire avilir ainsi par Ons Hattab, c’est plus que consternant, c’est inadmissible !

Le fait n’étant pas anodin, nous nous attendons à de dures représailles ,car dans l’histoire des Républiques, aussi bananières soient-elles, il est impensable, inimaginable, que le porte-parole d’un parti politique, en l’occurrence Nidaa Tounès, publie un communiqué dans lequel il fait le compte-rendu de la rencontre qui a eu lieu hier après-midi entre le Président de la république, Béji Caïd Essebsi et le président du parti Ennahdha, Rached Ghannouchi .

En l’absence d’une déclaration officielle de Rached Ghannouchi à l’issue de cette entrevue, c’est au porte-parole de la Présidence de la République de nous en informer du contenu par le truchement d’un communiqué, si la présidence juge utile et opportun de rendre public les thèmes débattus au cours de cette rencontre.

Or, c’est Madame Ons Hattab qui s’est empressé d’éclairer l’opinion publique sur ce qui a été dit au cours de cette rencontre, en sa qualité de porte-parole de Nidaa Tounès, ce qui en soi est contraire aux us et coutumes et révèle une ignorance totale voire déconcertante des règles institutionnelles.

En agissant avec autant de légèreté et d’inconscience, Madame Hattab a commis d’abord une infraction : l’usurpation de fonction, qui est un délit contre la foi publique. Ensuite, elle a volontairement et sciemment porté préjudice à la Présidence de la République et à Monsieur Béji Caïd Essebsi en laissant entendre que Béji Caïd Essebsi aurait reçu Rached Ghannouchi au Palais de Carthage en sa qualité de Président de Nidaa Tounès, ce qui constitue une grave entorse au texte de la Constitution !

Ce mauvais vaudeville dont la députée a été la malheureuse instigatrice doit être sévèrement et publiquement réprimandé par la Présidence de la République, soucieuse à juste titre du « prestige de l’Etat », à moins que le président de la République ne soit devenu la proie docile des humeurs et caprices de son entourage.

Si la Présidence ne réagit pas et qu’elle entérine le comportement désinvolte et irresponsable d’Ons Hattab, elle encouragera par son silence coupable toutes les attitudes cavalières et impertinentes envers l’Etat et ses institutions.

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