Comment pouvons-nous espérer être libres si nous refusons la liberté pour chacun?

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Ceci est mon opinion. On peut la contester, mais si nous refusons la dictature du politique, nous devons refuser la dictature de l’avis unanime unique. Il ne faut pas que l’opposition devienne un parti unique avec des tribunaux en patriotisme et en délits de trahison.

Car je me vois déjà accusé "d'atteinte à la morale des troupes", de trahison, de porter atteinte à l'Unité. Sauf que certains ont des casernes et d'autres seulement des réseaux sociaux. Comment pouvons-nous espérer être libres si nous refusons la liberté pour chacun? Pourquoi chasser ce Régime si nous reconduisons ses mœurs?

Comment ose-t-on me demander de me taire tout en criant à la censure quand c'est le Régime qui la pratique? Pourquoi dissoudre un parti unique du Régime si nous installons un parti unique dans les façons de s’opposer au Régime? Existe-il déjà de nouveaux anciens Moudjahids de l'opposition version "Grande poste" à l'exclusion de toute autre dans le reste du pays ou le reste du monde?

Je m'interroge: saurons-nous êtes libres même après la chute prochaine du Régime? Peut-être que ce qui nous guette, à propos de notre liberté, comme je l'ai dit à un ami, c'est moins le risque du manque de foi, que le risque du manque d'imagination. Cette révolution ne me sert à rien si les plus courageux d'entre nous, les plus passionnées ou les plus sincères en arrivent à me demander de me taire si je ne pense pas comme eux.

Cette Révolution est inutile si elle commence par des procès. Oui, ceux qui aujourd'hui négocient ou se réunissent aujourd'hui, ne nous représentent pas tous. Ils représentent surtout nos démissions.

Oui, on peut avoir une autre vision de l'avenir, de la chute du Régime de la nécessité de marcher ou d'acculer la dictature. Et on peut avoir une vision différente sur les moyens d'y parvenir. Mais de grâce: ils ont fait l'erreur de ressembler aux colons d'autrefois car incapables d'être libres et d'accepter la liberté d'autrui, ne faisons pas l'erreur de ressembler aux dictateurs d'aujourd'hui car incapables de vivre la liberté mais seulement de la revendiquer.

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