Le président de la République tunisienne, Béji Caïd Essebsi, a décidé d’organiser une commémoration officielle du cinquième anniversaire de la Révolution du 14 janvier 2011, à laquelle il n’a jamais participée. Il a d’ailleurs veillé à placer cette commémoration directement sous son patronage (sic).
On est en face d’une situation tragi-comique où c’est le président qui « patronne » l’anniversaire du renversement d’un régime dictatorial, qu’il a lui-même soutenu dès le départ puisqu’il a été le premier président du Parlement aux ordres du dictateur et qu’il ne s’est fait guère connaître par la suite (1987-2011) pour ses prises de parole publiques contre les excès de l’autoritarisme, les atteintes aux droits de l’homme et aux libertés fondamentales. Rappelons que Béji Caïd Essebsi est avocat de profession (profession du verbe), mais un avocat qui est étrangement resté silencieux durant les « années de plomb ».
Mais il est vrai que dans la Tunisie officielle (à ne pas confondre avec les citoyens ordinaires), le MANQUE DE COURAGE POLITIQUE est devenu une VERTU.
Je tiens à présenter toute ma reconnaissance à celles et aux ceux qui ont été les moteurs de cette Révolution et qui continuent à la défendre comme un « moment populaire » et non comme un « enterrement » de 1ère classe réservé aux VIP du showbiz et autres starlettes à paillettes.
Vive la Tunisie ! Vive le peuple tunisien ! Vive la Révolution !