« Les Semeurs » avec des moyens modestes mais une volonté inébranlable a réussi au bout de quatre mois d'existence un miracle et ce qu'il entreprend en matière d'actions concrètes et de propositions concrètes, outre à la diversité de la réflexion et à sa qualité, inscrite au cœur même d'une vraie alternative révolutionnaire, aucun parti politique n'a osé l'entreprendre, pratiquant tous les faux consensus à outrance pour obtenir reconnaissance, visibilité et strapontins dans un système identique à celui qui n'a jamais été renversé, la preuve….ses figures les plus sinistres sont au pouvoir grâce ou à cause des faux prophètes révolutionnaires, imbus de leurs petites personnes, narcissiques et incroyablement masochistes.
Si nos jeunes révolutionnaires, les illuminés, les idéalistes, les vertueux et les resquilleurs, aussi sincères soient-il, avaient mis toute leur détermination à « casser » du destourien, Nidaa ne serait pas au pouvoir aujourd’hui, mais, eux, avec l'ironie des déçus et le sarcasme des sceptiques, préfèrent « casser » les projets dont il ne sont ni auteurs ni protagonistes. Le genre, plus révolutionnaire que moi tu meurs, a anéanti la Révolution, là où il doit y avoir soutien, encouragement et solidarité, il y a dénigrement, calomnie et jalousie mal refoulée, apparente mais dérisoire et ridicule.
Des « rhéteurs de la révolution », j'en connais des centaines, tous ont nui à la Révolution par leur arrogance, leur superbe et leur manque d'humilité.
Nous, Semeurs, continuerons à semer, imperturbables, humbles et modestes.
Notre horizon est la Tunisie, notre ambition est une Tunisie plurielle, libérée de la tutelle des nantis et privilégiés, des escrocs et malandrins, des faussaires et de leur rhétorique populiste et démagogique, des faux révolutionnaires narcissiques, des démolisseurs des bonnes volontés.
Suis-je sévère avec ces jeunes et moins jeunes qui refusent d’assumer leurs responsabilités historiques se limitant à une critique facile et simpliste, pompeusement garnie de flatulences révolutionnaires semblables aux cris d’orfraie et dont la Réaction tunisienne ne craint ni les effets de manche ni la rudesse polémique???
Probablement, mais il est dans leur intérêt de comprendre qu’ils ne sont ni des Che ni des Zapata, et que personne ne peut nous titiller et nous provoquer impunément, fût-il, l'incarnation de la Révolution elle-même.
Ce journal, le vôtre et celui de toutes les bonnes volontés, n’est ni l’œuvre d’intellectuels mondains, passablement embourgeoisés et se gargarisant de concepts pédants et vaguement compréhensibles pour le commun des mortels, ni le refuge d’esprits chagrins, motivés par des haines recuites et des rancunes incurables dont sont experts les sectaires et les rabat-joie !
Il n’est pas non plus la vitrine idéologique de qui que ce soit, car il ne supporte ni les allégeances ni les parrainages ! Il obéit à la bonne conscience de tous et ne s’aventure pas dans les dédales obscurs des mauvaises consciences et des consensus hypocrites.
Ses plumes sont réellement libres et n’ont jamais été trempées dans l’encre sordide des collusions suspectes et des cabales infâmes !
Nous comptons sur vous tous et toutes pour que la Tunisie change,, pour que chacun apporte sa modeste pierre à l'édifice que nous voulons construire et pour que votre journal ait un rôle d'avant-garde dans la Tunisie que nous imaginons et dont nous rêvons.
Votre journal sera digne de vos espoirs et attentes, mais comme ce projet se dessine à peine et qu'il est un bien commun, il nécessite l'apport de tous et leur contribution, indépendamment de nos humeurs respectives ou de nos désaccords passagers, face à l'immensité du chantier, se concentrer sur la petitesse de l'outil serait dommageable, l'heure est à l'action, aux idées et aux grands bouleversements. Si nous échouons, c'est parce que nous aurons été incapables de comprendre les urgences et le sens des priorités.
Notre priorité, nous la connaissons, notre cible nous la connaissons, notre bonne volonté commune vaincra tous les obstacles car elle émane de notre bonne foi, le seul crédit que nous ayons !