Journal de la Révolution tunisienne, juin-juillet 2012

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3 juin

A propos de « l’affaire Jalel Ben Brik » :

Les médiocres qui vivotent sur le rêve d'un grand destin alors qu'ils mènent une petite vie, essayent, de temps à autre, de rappeler qu'ils sont là… qu'ils existent… Pour cela, en l'absence d'un quelconque style ou talent, ils cherchent à faire scandale… à provoquer la vindicte populaire, à se prostituer en tant que "martyr" au rabais…

La meilleure manière d'agir avec ce genre d'énergumènes c'est de ne pas les prendre pour ce qu'ils ne sont pas : des "antihéros"! Il faut juste les ignorer…les laisser aboyer dans leurs déserts existentiels… jusqu'à mort (de fatigue et d'indifférence) s'en suive!

24 juin

Le seul et unique "combat" de "l'élite" tunisienne avant et après le 14 janvier… Une véritable misère intellectuelle et morale… Une éternelle rupture avec le peuple… quand la chute s'arrêtera-t-elle?????

25 juin

A propos d’une affiche la photo de Marzouki et la phrase suivant : « Cet homme n’est pas mon Président ».

Attention il s'agit d'une affiche de propagande RCD… débusquez-les là où ils se trouvent, ses rats ingrats… Ingrats car ils ont abusé de la clémence de notre Révolution…

Cet homme (Moncef Marzouki) est plus que jamais Mon Président…

"l'incident de Mahmoudi" témoigne peut-être d'une maladresse, d'un disfonctionnement, d'un manque d'expérience, d'un cafouillage, etc. ; mais il témoigne aussi du fait que dans notre démocratie naissante on peut se tromper qu'on est un homme politique ou une institution… et que contrairement à ce que nous avons vécu pendant plus d'un demi siècle de dictature, de monopartisme, de clientélisme, de culte de la personnalité… Nul n'est infaillible…

À ceux que la liberté trouble, et à ceux que la démocratie perturbe ; je dis que notre peuple est disposé à apprendre la marche avec des dirigeants élus ; même s'il lui arrive de tomber et de se relever… Ceux que l'exercice fatigue et qui ne cherchent pas à atteindre les cimes, qu'ils demeurent alors dans leurs trous fangeux!!!!!

10 juillet

jma3et "rajja3 el-ma'"… yodhorli 7ajethom bih pour la chasse d'eau… … echayy (7acha men yessanet) walla fayedh 3andhom…

18 juillet

Sans porter le moindre jugement sur la personne de M. M. K. Nabli, le Gouverneur de la Banque Centrale de Tunisie, sur ses compétences, son honnêteté, je ne comprends toujours pas le sens de la polémique concernant son remplacement. Sachant que la Tunisie a vécu une Révolution (pour ceux qui ne veulent toujours pas l'admettre!).

A Cuba, après la Révolution, on nomma un jeune médecin, barbu, aux cheveux longs, sans aucune formation économique ou financière (hormis quelques petites lectures générales et théoriques des grands classiques du marxisme)… qui plus est, n'était même pas cubain!

El-Commandante Ernesto Che Guevara!

C'est du surréalisme révolutionnaire peut être!

Certes, nous n'avons pas en Tunisie un Che… surtout pas au sein de notre gauche… Mais, quand même, dites-moi où est le problème dans le remplacement du Gouverneur de la Banque de Tunisie… qui le fut pendant la dictature… où la corruption était la seule "philosophie" de l'économie et de la finance du pays?

27 juillet

Ben Ali n'est pas le seul coupable…

Beaucoup de Tunisiens espèrent, en toute bonne foi, traduire Ben Ali devant la Justice pour les affaires de malversation et autre vol en bande organisée (sa famille et celle de son épouse)… Ladite opposition au gouvernement de la Troïka surfe sur la vague en instrumentalisant cette revendication pour des raisons moins orthodoxes : elle cherche d'abord par tous les moyens à mettre l'alliance gouvernementale dans l'embarras ; et tache ensuite à maquiller le véritable crime… L'argent volé par l'ancien dictateur et son entourage n'est quasiment rien, comparé aux véritables dégâts de 23 ans de règne… une affaire de délinquance financière tout au plus! Le véritable crime est ailleurs… La plupart de ses conséquences sont invisibles à l'œil nu… Ben Ali et son entourage familial sont loin d'être les seuls criminels, voire même les plus fautifs…

Car le crime contre la pensée, la culture, l'éducation, la santé physique et mentale de ce peuple ne peut être imputée à un seul homme, brute et ignorant de surcroît! Ce n’est tout de même pas lui qui rédigeait les programmes scolaires, les unes des journaux, les scénarios des feuilletons et des films, les bilans de la croissance économique, les pétitions de soutiens à son humble personne, etc… Il avait à sa solde une véritable "armée" d'universitaires, d'intellectuels, de poètes, de cinéastes, d'écrivains, d'imams, de militants associatifs, de féministes, d'opposants… oui d'opposants! Sans ces "mercenaires" qui servaient de courroie de transmission entre la dictature et la société, la machine infernale n'aurait jamais pu fonctionner aussi longtemps et avec autan de dégâts! Mettre tout sur le dos de cet homme c'est blanchir les véritables criminelles… leur octroyer une nouvelle virginité… c'est nier tout simplement l'existence même de crime…

C'est contre ceux-là que le second round de la Révolution doit se faire… et ce, quelques soient les pancartes derrière lesquelles ils se cachent depuis le 14 janvier 2011…

27 juillet

Khetmet ya Ben Arous!!! Ou lorsque la psychiatrie s'invite à la curée politique tunisienne…

CES MALADES QUI NOUS ¨GOUVERNENT¨ !!! Une analyse psychiatrique faite par l'éminente psychiatre Professeur Saida Douki

On sollicite régulièrement les psychiatres de donner leur avis sur la situation du pays et surtout sur la santé mentale de nos nouveaux dirigeants. Comme si en posant un diagnostic, ils pouvaient prescrire un traitement approprié qui résoudrait tous les problèmes.

Hélas, ce n'est pas le cas. Il est clair que les rescapés des geôles de ZABA ne sont pas des Mandela, loin s'en faut, et que les sévices qu'ils et elles ont subis ont nourri le désir de revanche plutôt que la volonté d'apaisement et de réconciliation. Ils en veulent manifestement au peuple qui n'a pas partagé leurs souffrances ni soutenu ouvertement leur cause. Et ils veulent, plus ou moins consciemment le lui faire payer. Il est classique que les persécutés deviennent persécuteurs (l'exemple d'ISRAEL est suffisamment illustratif). De plus, ils s'identifient comme nombre de victimes à leurs bourreaux (on appelle çà en psychologie identification à l'agresseur): népotisme; abus de pouvoir; tentative de mainmise sur l'information; rétablissement de la censure et des écoutes téléphoniques; organisation de milices salafistes pour intimider et terroriser la population et j'en passe et des meilleures. De plus, enfermés dans leur souffrance, ils ne se sont guère cultivés et n'ont pas développé leurs compétences.

Nous avons à faire aujourd'hui à des irresponsables incompétents, fragiles à tous points de vue. Il n'y a qu'à observer le regard vaseux de MONCEF MARZOUGUI, le sourire figé et l’œil glacial de HAMADI JEBALI, le rictus hideux de RACHED GANOUCHI etc…"

Je trouve "l'analyse psychiatrique" de "l'éminente Professeur" Saïda Douki ridicule! Heureusement que ce dernier ne tue pas!

C'est une lecture digne d'une "teguezza" avec l'éloquence et la subtilité du subterfuge en moins…

Cela me rappelle "les analyses" d'une autre "éminente Professeur" mais en Sociologie, feu Raja Ben Slama, qui fleurissent tous les jours sur son profil FB.

Il aura fallu que notre psychiatre nous fasse déjà un portrait psychologique du peuple et de son dictateur avant le 14 JANVIER! À moins qu'elle était encore éblouie par les prix discernés par "Si Syedtou"… Lire ces généralités dignes de certains magazines féminins français quand ils osent s'aventurer dans le territoire des "nègres" et des "bougnoules"… lire cela, après avoir lu Freud, Lacan, Dolto la mère… sans parler de Foucault, vous donne du vertige et de la nausée… Car la chute est brutale! Je crois même que le mélange de la psychiatrie et de la politique est encore plus néfaste que le mélange entre religion et politique : Karadzic le Serbe et Saïd Saadi l'Algérien étaient des psychiatres! Pour ce qui est du contenu de ce qu'elle écrit, il relève plutôt d'un degré zéro "de l'analyse psychiatrique", plus proche des sentences de Madame Soleil qu'à une véritable analyse clinique de la chose… surtout quand elle se livre à un jugement au faciès de ses sujets! Ça peut plaire dans un tout autre registre et encore… l'humour!

29 juillet

Chez nous dans les pays arabes, la "tradition" veut qu'un ministre ferme sa gueule, applique les "sages" directives du Maître Suprême et vit dans l'attente d'être un beau jour limogé, pour des raisons souvent obscures (sa tête ne plait pas à la Première dame par exemple!)… Alors, pourquoi ne voir aujourd'hui, après la Révolution tunisienne (je demande pardon à ceux que l'expression choque) dans

La démission d'un ministre, un fait grave… un fait qui dit long sur les "déboires" d'un gouvernement "à la dérive"… Et si cette démission de M. Dimassi n'est qu'une preuve de plus que les choses ont réellement changé dans le pays? Non déplaise aux nostalgiques d'une Tunisie où tout n’était qu'ordre… Mais quel ordre!!!!

31 juillet

Polémiquer sur le PRINCIPE (je dis bien principe) de l’indemnisation des victimes de la dictature en Tunisie, relève d'une dangereuse dérive révisionniste et négationniste à la quelle participent, pour des raison électoralistes évidentes, certains anciens détenus politiques (qui s'en ont bien sortis par ailleurs), en jouant sur l'amalgame de la "marchandisation du militantisme"… en cherchant également à culpabiliser les victimes… les présenter comme des chasseurs de primes… ou de vulgaires mendiants…

Par principe aussi, l'on ne devrait pas faire de distinction entre les victimes sur la base de leurs appartenances politiques et idéologiques. Or, ce qui apparaît à travers cette polémique obscène et révoltante est l'instrumentalisation à outrance de cette affaire dans des luttes bassement partisanes… Certains se sentent "gênés" par le fait que le gros bataillon des victimes de la dictature est formé par les islamistes… Ces derniers devraient-ils s'excuser d'avoir peuplé par dizaines de milliers les geôles et les prisons sur une période de 30 ans!

Enfin, beaucoup de ceux qui s'agitent dans cette polémique, ne connaissent de l'horreur de la dictature qu'une vague image de la façade extérieur du sinistre ministère de l'intérieur et son trottoir interdit aux piétons! La Révolution a eu le mérite de les sortir de leur torpeur, alors ils découvrent maintenant "les plaisirs" du militantisme sans risque… Ils ignorent que le chemin de la Révolution a été marqué par une longue marche, des larmes et du sang de ceux qui ont choisi de dire NON, quand la majorité murmurait AMEN…

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