Le FMI poursuit son rôle nonchalant et complaisant pour confirmer la déconfiture dans laquelle évolue le pays depuis une dizaine d’années.
S’agissant du souci de correction de la qualité de la gouvernance de l'État, qui est la pierre angulaire du sauvetage politique, socio-économique, sanitaire et sécuritaire du pays, le FMI aurait dû ériger un 6ème chapitre à dominance politique, livrant des recommandations sur la moralisation du paysage politique, la formation rapide de la cour constitutionnelle, la consolidation des prérogatives de l'ISIE, la restauration du code électoral, etc…
Par ailleurs, le FMI continue à négliger l'impact de la recrudescence de la dépravation en Tunisie, sur l'effondrement socio-économique du pays. Déontologiquement, la lutte contre «la corruption et toute les formes de malversation » devait être un 7ème chapitre à part entière, et non le dernier point du 5ème chapitre réservé au secteur privé, pour le décliner en plusieurs points: cour des comptes, INLUCC, justice, évasion fiscale, fuite de capitaux, fraude déclarative, etc…
En outre, le FMI ferme les yeux devant l’accentuation des déficits extérieurs, née d’un taux de couverture des importations de biens par les exportations d’à peine 30%, et non de 70% comme miroité par le ministère du commerce assimilant le régime offshore au régime général.
Il aurait pu monter un 8ème chapitre spécifique pour y souligner la nécessaire maîtrise drastique, voire suspension, des importations de produits superflus, afin de limiter l’érosion des réserves en devises et de réduire le recours excessif à l’endettement extérieur.
Enfin, ces trois chapitres devraient être respectivement classés 1er, 2ème et 3ème dans le document final.