La nomination d’une femme à la tête du gouvernement est d’abord un coup de com. Elle est destinée à frapper les esprits et à s’attirer la sympathie de certaines franges de notre société. Elle est destinée aux élites, aux franges dites modernistes et surtout aux cercles dirigeants étrangers.
C’est une opération qui n’est pas dénuée d’arrières pensée et surtout réfléchie et pensée en termes de gains et de bénéfices politiques.
C’est une opération de com.
C’est surtout une manœuvre de diversion au moment où le peuple redescend dans la rue pour dire son refus au dictateur.
Au moment où la Tunisie est divisée plus que jamais et que la faillite menace, notre pays avait besoin d’un ou d’une économiste chevronnés capables de redresser le pays en empêchant la faillite qui menace, en renouant avec le parlement et en reconfinant le putschiste dans le carré de ses prérogatives propres.
Le voilà qui nous fait don de la personne d’une géologue qui, autant qu’on le sache, n’a jamais eu à faire ni avec la politique ni avec l’économie.
Ceux qui sont d’ores et déjà aux louanges et crient déjà à la Thatcher ou à la Merkel tunisienne perdent de vue un fait fondamental : l’une et l’autre étaient des cheffes d’une majorité parlementaire au sein d’un régime parlementaire, issues d’élections démocratiques et n’avaient ni l’une ni l’autre au-dessus d’elles un autocrate qui se propose de gouverner par décrets.
Banale et futile opération de com. Manœuvre de diversion pour fracturer encore plus la scène politique et multiplier les fusibles.
Rien de bon, le combat pour la démocratie et la réhabilitation des droits notre pays continue.