Mises à part les lois en vigueur dans certains pays, en Économie Publique, et dans un contexte de démocratie, tout projet de développement public (Autoroute, Chemin de fer, Pont, Rivière artificielle, Barrage...) si financièrement rentable soit-il, traversant des propriétés privées (des terrains agricoles, une cité urbaine ou agglomération d’habitations …), pourrait passer par le vote des habitants concernés.
Certes, le vote pourrait engendrer la manipulation des préférences révélées des électeurs, la montée de l’électeur principal et médian, etc. Mais ceci ne justifie nullement la décision à la place des agents privés.
En fait, l’objectif ultime de l’action publique est l’amélioration du bien-être des gens tels qu’ils le conçoivent, et ne devrait donc nullement contraster avec leurs préférences au titre d’objectifs nationaux, de rentabilité ou de raison de l’État (je ne parle pas d’une situation de guerre ou de menace d’ennemis identifiés). En cas de conflit, la loi en vigueur, issue elle-même d'un vote, traduirait dans la pratique les règles de jeux à suivre.
Par ailleurs, les projets publics génèrent généralement des externalités positives dont pourraient bénéficier les agents privés rien que de par les caractéristiques immanentes au bien public, cependant, quand il s’agit d’externalités négatives détériorant le bien-être collectif, (pollution, radiations…) et occasionnant des coûts supportés par les habitants, cela en incombe à l’État la prise en charge.
C'était juste un rappel à certains concepts de base. C'est pour cela que le chemin semble encore et encore très long.