En l’absence de données statistiques précises, et si elles existent il faudrait peiner pour les obtenir au vu de la qualité des sites officiels peu professionnels quand ils sont accessibles, combien de diplômés-chômeurs depuis 10 ans ? Je crois que ce nombre est essentiel, et j'aimerais l’avoir. Entre-temps, je mène le raisonnement approximatif suivant :
Si en 2019, il y avait 60000 nouveaux diplômés (dus à des problèmes structurels de divergence entre le système d’offre de compétences et dynamique du système productif), et si ce nombre évolue au taux de croissance annuel moyen de 2%, il aurait été d’environ 52233 en 2011.
Et au taux de chômage des diplômés de 20% à cette année, le nombre de chômeurs-diplômés potentiels depuis 10 ans serait certainement strictement inférieur à 10000 en 2021 ; bien que les modèles de durées suffisamment récents sur le marché de l’emploi, ne donnent pas cette période moyenne de latence curieusement trop longue. Ceci est pour dire que le nombre de 10000 serait excessif. Soit.
Je me pose toujours la question – depuis une dizaine d’années- tant qu’une politique d’emploi à proprement parler a toujours était omise depuis plusieurs années et que le tissu social est menacé de dégénérescences et d’instabilité, pourquoi ne pas préparer par exemple 5 milles personnes catastrophées (soit 0.1% de la population active occupée) et les accueillir volontiers - à travers des arrangements spécifiques- par les banques, les assurances, les institutions financières, les services militaires et de sécurité, les bureaux régionaux et municipalités, les groupes les moins contre-performants, les entreprises qui en ont besoin et la priorité dans le placement à l'internationale; cela ne couterait absolument rien au vu de l’évolution rapide de la productivité des nouvelles recrues (learning by doing surtout) et du nombre très réduit par allocation.
Vous me parlez de « crises », je vous dis, un acte de citoyenneté minimale et d’investissement dans la démocratie et dans la stabilisation sociale serait bénéfique pour tout le monde.
Ceci est en l’absence de politiques d’emploi (connues dans la pratique et dans la littérature) ayant brillé par son absence depuis des années. Mais, faudrait-il repenser la question sérieusement à travers des stratégies dignes du pays et de son potentiel.